Afrique: La Zlécaf aura un effet positif sur le commerce intra-africain

93% des chefs d'entreprise africains s'attendent à ce que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlécaf) entraîne une hausse du commerce intra-africain, selon un sondage du Comité panafricain du commerce et de l'investissement du secteur privé (Paftrac). Un taux en hausse par rapport à l'édition 2021 (86,7 %).

Intitulé " Paftrac Africa CEO Rapport d'enquête sur le commerce 2022 - Evaluer l'impact de la Zlecaf sur le commerce africain " (Paftrac Africa CEO trade survey report 2022-Assessing the impact of the AfCFTA on African trade), l'enquête a été faite auprès de plus de 800 présidents directeurs généraux africains originaires de quarante-six pays entre mars et juin 2022. Sur les 93% des dirigeants qui se déclarent confiants dans la capacité de la Zlécaf d'augmenter les échanges commerciaux intra-africains, 26% se décrivent comme étant " très confiants ".

Les chefs d'entreprise sondés citent plusieurs avantages de la zone, notamment l'ouverture de nouveaux marchés pour l'exportation des biens et des services (19,6 %), la possibilité d'exporter davantage à l'échelle régionale (16,6 %), l'encouragement de l'investissement pour développer l'entreprise à l'échelle régionale (14,6 %), l'encouragement de la création de pôles industriels régionaux (14,6 %), la réduction des coûts opérationnels (12,3%) et de la paperasse associée aux exportations (11,3%). 70% des présidents directeurs généraux sondés décrivent l'impact de la Zlécaf sur leurs entreprises comme étant positif ou très positif.

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Ce qui souligne leur confiance dans la capacité de leurs propres entreprises à être compétitives et à prospérer dans le contexte de marchés plus ouverts. 28% sont cependant ambivalents quant à l'impact de l'accord de libre-échange sur leurs entreprises. Ils estiment que l'effet de la Zlécaf ne sera ni positif ni négatif sur leurs entreprises.

Absence d'information sur les opportunités offertes

En raison des inquiétudes relatives à une plus forte concurrence en cas de levée des barrières commerciales et d'autres formes de protectionnisme, 4% des chefs d'entreprise pensent que la Zlécaf a eu ou aura un impact négatif sur leurs entreprises. Concernant les principaux obstacles qui empêchent d'exporter vers d'autres pays du continent, les présidents directeurs généraux citent l'accès à l'information sur les marchés et opportunités (18%), l'accès à l'information sur les partenaires commerciaux (13,6 %), le risque de paiement de la contrepartie (9,6%), la sécurité et la sûreté (9,3%), la concurrence déloyale et le rôle des subventions (7,3%), les infrastructures et/ou services de transport et la logistique (6,4%), la stabilité politique (5,9%), les tarifs douaniers élevés (5,9%) et les longs délais douaniers (5,7%). Les présidents directeurs généraux africains demeurent aussi mal informés sur les opportunités que présente la Zlécaf. En réponse à la question " Savez-vous où, et comment accéder à des informations utiles sur la Zlécaf ? ", 38,62% répondent par oui, et 61,38% déclarent ne pas savoir. Ce qui souligne la nécessité de déployer davantage d'efforts pour fournir les informations requises aux opérateurs économiques.

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