Kenya: A Meru, les acteurs se mobilisent pour prévenir de potentielles violences électorales

Un responsable de l'IEBC inspecte le matériel pour la nouvelle élection présidentielle.

Plus que dix jours avant les élections présidentielles et législatives au Kenya. Différents organismes ont déjà souligné leurs inquiétudes à l'approche du vote, dans un pays où les affrontements post-électoraux sont récurrents. À Meru, dans la région centrale du Mont Kenya, les autorités locales et la société civile se mobilisent pour des élections sans violences.

Début juillet, alors que la campagne bat son plein à Meru, une caravane de la paix traverse le comté. Autorités locales et société civile y prennent part pour dissuader certains comportements perçus comme sources de tensions.

" Une des actions est de faire signer aux candidats une charte dans laquelle ils s'engagent à des élections libres, équitables et paisibles, et surtout à respecter le résultat. Il faut mieux prévenir que guérir ", explique Frederick Ndunga, conseiller régional de Meru.

Comme à chaque scrutin, la perspective de violences plane sur le processus. dans le pays. La population garde notamment en mémoire les événements qui ont suivi le scrutin de 2007 où plus de 1 000 personnes ont perdu la vie et plusieurs milliers ont été déplacées.

Jets de pierres

À ce stade, Frederick Ndunga en appelle à la responsabilité des politiques : " Certains candidats, quand ils se rendent compte qu'ils ne sont pas très bien perçus, se mettent à tenir des propos désobligeants. Des mots qui décrivent la concurrence comme indésirable ou comme des moins que rien. Ce vocabulaire, on l'a vu par le passé, incite à la violence. "

Mohamed Salim gère une association locale. Plusieurs points attirent sa vigilance : " Au nord de Meru, on a vu quelques violences pendant les primaires des partis. Les politiques ici ont tendance à acheter de l'alcool à des groupes pour qu'ils sèment le chaos face à leurs concurrents. Les jeunes surtout sont payés pour causer des problèmes. Tout ça, nous n'en voulons pas. "

Il y a quelques semaines, le colistier de William Ruto a dû écourter un meeting politique à Meru parce que des groupes rivaux ont échangé des jets de pierres.

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