Autrefois fans des entraîneurs expatriés, les grandes nations de football africaines commencent petit à petit à faire confiance aux techniciens de leur pays. De quoi réjouir Otto Addo, ex-sélectionneur du Ghana.

Ainsi donc, les 5 équipes africaines qui ont participé à la Coupe du monde 2022 ont été dirigées par des sélectionneurs locaux. Une grande première. Et cette pratique, Otto Addo souhaite la voir se perpétuer.

D'après celui qui est désormais ex-sélectionneur du Ghana (il a rendu sa démission après l'élimination des Black Stars au premier tour de la Coupe du monde), les performances réalisées par les équipes africaines sont la preuve que les techniciens africains sont tout aussi bons que ceux des autres pays, notamment ceux d'Europe.

" Je pense que vous pouvez voir l'impact des entraîneurs africains avec leurs pays. De plus, tactiquement, les équipes étaient bien préparées. Cela envoie le message clair, non seulement à nos propres joueurs, mais de passer à l'étape suivante pour créer nos propres images. Et aussi, pour que les fédérations croient aux entraîneurs locaux. J'espère que cela inspirera d'autres entraîneurs en Afrique à croire en eux-mêmes, à grandir et peut-être à avoir la chance de représenter leur pays ", a-t-il confié dans des propos relayés par Wiwsport.

" Nos histoires dans cette compétition vont jouer un grand rôle, je pense. Ce n'est pas toujours tout ce qui est bon qui vient d'Europe. Les gens trouvent plus facile de croire les gens d'Europe quand ils viennent avec un projet ou une idée intéressante que quelqu'un qui vient de votre propre pays. Les gens doivent croire en eux-mêmes et aussi croire en leur propre peuple. Nous sommes des modèles ", a ajouté Otto Addo, reparti en Allemagne où il travaille avec le Borussia Dortmund.

A noter qu'outre Otto Addo du Ghana, les autres sélectionneurs africains de la Coupe du monde 2022 sont Walid Regragui du Maroc, Aliou Cissé du Sénégal, Ribogert Song du Cameroun et Jalel Kadri de la Tunisie.