À compter du 31 janvier prochain, le prix du super et du gasoil augmentera de 5%, a annoncé vendredi 6 janvier le gouvernement congolais qui précise que cette mesure fait suite aux négociations menées avec le Fonds monétaire international. Le FMI demande au Congo d'arrêter de subventionner les produits pétroliers. Il souhaite que les prix à la pompe soient augmentés de 50% au minimum. Le gouvernement se réjouit d'avoir négocié durement, mais les consommateurs boudent l'augmentation annoncée.
C'est le Premier ministre Anatole Collinet Makosso qui a annoncé la nouvelle devant les responsables syndicaux des transporteurs et consommateurs.
" Nous avons pu obtenir que le carburant ne puisse augmenter que de 5%. Ce qui fera partir le litre de gasoil de 475 à 500 FCFA et le super de 595 à 625 F ", a-t-il précisé.
Une hausse très mal accueillie par les consommateurs dans les rues de Brazzaville. " Le carburant pour l'avoir à Brazzaville c'est déjà difficile. Il faut faire la queue. Et quand ca devient encore plus cher, ca ne nous arrangera pas. Je ne sais pas comment cela peut se justifier étant donné que nous sommes un pays producteur et exportateur de pétrole. Ca peut se comprendre dans les pays non pétroliers. Mais, chez nous c'est difficile à comprendre ", se plaignent-ils.
Président de l'Association congolaise pour la défense des droits des consommateurs, Dieudonné Moussala prévient : " Ca peut faire grincer des dents parce que les transporteurs trouveront prétexte pour augmenter les billets, et le commerçant en profitera également pour augmenter les prix des denrées alimentaires ", dit-il.
Le Premier ministre affirme que le gouvernement veillera à ce que le prix du transport et des aliments ne soit pas augmenté.