Au Nigeria, au lendemain de l'élection des gouverneurs et des représentants des Assemblées locales, le vote se poursuit dans de nombreux bureaux de vote qui n'ont pas pu ouvrir, samedi 18 mars, à cause de problèmes logistiques ou des violences qui ont marqué ce scrutin. Des réactions, ce dimanche, sur la manière dont se sont déroulés ces élections.
Sur les réseaux sociaux, beaucoup de Nigérians dénoncent des tensions inter-communautaires exacerbées à Lagos, fief du président élu, Bola Tinubu, où le candidat du Labour Party, Peter Obi, est arrivé en tête lors de la présidentielle.
Ce dernier a publié un tweet, samedi soir, pour faire part de sa " tristesse " et envoyer ses " condoléances aux familles de ceux qui ont perdu leurs vies " au cours de ces élections locales.
Selon la presse nigériane, une vingtaine de personnes auraient été tuées sur l'ensemble du territoire, que ce soit lors de l'attaque de bureaux de vote ou d'échanges de tirs entre Forces de l'ordre et assaillants.
Un représentant du Parti démocratique populaire (PDP) a notamment succombé à ses blessures dans l'État d'Ebonyi. Seize agents électoraux ont également été blessés dans l'État d'Anambra.
À Lagos, le Centre international de la presse (ICP) a " fermement condamné des attaques inacceptables " contre les journalistes aux quatre coins du pays. L'organisation avait pourtant demandé " à la police et aux partis politiques de prendre des mesures pour les protéger ", après les élections générales du 25 février. Ces nouveaux incidents sont donc " particulièrement inquiétants " selon elle.
Enfin, le Centre pour la démocratie et le développement d'Abuja qui a déployé 1 500 observateurs sur le territoire nigérian, a tout de même salué une amélioration de la logistique, mais regretté " des achats de vote et des intimidations " dans plusieurs États nigérians.