Soudan: Affrontements entre l'armée et les paramilitaires - Environ 60 morts…

(Photo d'illustration) - Des membres de RSF détruisent des barricades autour de la zone de sit-in à Khartoum.
16 Avril 2023

Les combats entre l'armée et les paramilitaires au Soudan ont fait au moins 56 morts parmi les civils et des « dizaines » parmi les forces de sécurité, ainsi qu'environ 600 blessés, ont rapporté dimanche les médias internationaux, citant une organisation de médecins. Rapporte l'Acp.

Les fenêtres ont tremblé et les immeubles ont été secoués dans de nombreux quartiers de la capitale, Khartoum, pendant les affrontements de samedi, et des explosions ont été entendues tôt dimanche. « Le nombre total de morts parmi les civils a atteint 56 personnes « , a déclaré le Comité central des médecins soudanais, une organisation indépendante et pro-démocratie, parlant également de « dizaines de morts » parmi les forces de sécurité, non comptabilisés dans ce bilan.

Aussi, la source ajoute que le Comité a dit avoir dénombré quelque 600 blessés, notamment parmi les forces de sécurité, et que de nombreuses victimes ne pouvaient être transférées vers les hôpitaux en raison de difficultés de déplacement liées aux affrontements. Un décompte diffusé plus tôt dans un communiqué du Syndicat des médecins, une autre organisation, avait fait état de « 27 personnes tuées », dont deux à l'aéroport de la capitale Khartoum, et de 170 blessés.

De leur côté, les Forces de soutien rapide (Fsr) qui sont des milliers d'ex-miliciens de la guerre du Darfour devenus supplétifs de l'armée, ont déclaré contrôler la résidence présidentielle, l'aéroport de Khartoum et d'autres infrastructures clés.

Ce que l'armée dément la prise de l'aéroport mais reconnaît que les Fsr y ont « incendié des avions civils, dont un de la Saudi Airlines« , ce que la compagnie a confirmé.

Dans un communiqué publié samedi en fin de journée, l'armée soudanaise a demandé à la population de rester chez elle alors qu'elle poursuivait ses frappes aériennes contre les bases des paramilitaires.Toute la journée, les appels au cessez-le-feu se sont multipliés: de l'ONU, Washington, Moscou, Paris, Rome, Ryad, l'Union africaine, la Ligue arabe, l'Union européenne et même l'ancien Premier ministre civil Abdallah Hamdok. Mais en vain.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé à « reprendre les négociations », tweetant dimanche que « les affrontements entre (l'armée soudanaise) et les FSR menacent la sécurité et la sûreté des civils soudanais ».

Les deux camps s'affrontent toujours pour le contrôle du siège des médias d'Etat, selon des témoins.Lors du putsch en octobre 2021, Hemedti et le général Burhane avaient fait front commun pour évincer les civils du pouvoir. Mais au fil du temps, Hemedti n'a cessé de dénoncer le coup d'Etat.

Bamba Moussa

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