Le vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur, Peter Kazadi est attendu, prochainement, à l'Assemblée nationale pour répondre à la répression des libertés publiques observée lors de récentes manifestations de l'opposition à Kinshasa. Le député national Ados Ndombasi lui a adressé une question orale avec débat dans ce sens.
La programmation d'une plénière par le bureau est instamment attendue pour débattre de cette question.
L'élu de Kinshasa, Ados Nombasi dénonce la violation flagrante de l'article 26 de la Constitution par le gouvernement et la police qui ont « non seulement changé l'itinéraire mais aussi réprimé brutalement » les manifestations de l'opposition, le 20 mai courant.
Conformément aux dispositions des articles 138 de la constitution et 170 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, ce député national veut des réponses du vice-Premier ministre de l'Intérieur sur, selon lui, « la barbarie des policiers » samedi dernier, en violation de la Constitution :
« Selon l'article 26, la liberté des manifestations est garantie. Nous sommes dans un régime d'information. Il n'est inscrit nul part que le gouverneur puisse prendre part dans l'organisation de la manifestation en changeant l'itinéraire ».
Pour ce membre du parti politique ECIDE de Martin Fayulu, « il est inconcevable, dans une démocratie, que la police utilise des armes létales pour réprimer les manifestants ».
Ados Ndombasi exige donc du ministre Peter Kazadi « l'identification des policiers et responsables des milices qui ont tabassé et blessé les manifestants ainsi que le sort qui leur sera réservé, conformément à la loi ».