Dakar — La journée mondiale des réfugiés a été célébrée mardi à Dakar dans le but de communiquer sur les réalisations, les avancées, les défis en matière de protection de ces derniers et de recherche de solutions durables, a constaté l'APS.
Cette journée célébrée le 20 juin de chaque année, est axée sur le thème : de l'espoir loin de chez soi, pour un monde où les réfugiés auront toujours leur place. Plusieurs meilleurs élèves réfugiés de l'élémentaire, du premier et du second cycle du secondaire, ont été primés à l'occasion de cette journée, pour encourager leurs efforts à l'école.
Selon les organisateurs, cette journée vise également à sensibiliser la population au droit fondamental des réfugiés de bénéficier de la protection, de rechercher des solutions et d'en jouir pleinement, etc.
" (...) En ce qui concerne le Sénégal, la promulgation par le président de la République M. Macky Sall de la nouvelle loi portant statut des réfugiés et apatrides, prouve que les enjeux contemporains liés au déplacement forcé sont bien compris et que les solutions préconisées, sont considérées dans ce pays", a déclaré, la coordinatrice du système des Nations-Unies au Sénégal, Aminata Maïga.
Selon elle, face aux chocs de la pandémie COVID-19 et les guerres, les nations doivent se concentrer sur l'instauration et la consolidation de la paix et continuer à fournir un soutien financier pour répondre au besoin immense exprimé par les personnes déplacées de force.
Toutefois, a-t-elle poursuivi, la mobilisation des ressources en faveur des réfugiés demeure un défi majeur et toutes les organisations oeuvrant dans ce secteur savent que leur mission devient de plus en plus difficile à réaliser.
"Cela nous rappelle que la solidarité que nous saluons aujourd'hui, doit être renforcée et orientée vers la recherche des solutions durables pour continuer à garantir le bien être des personnes contraintes de s'établir de force loin de leur pays d'origine", a-t-elle insisté.
Pour elle, l'établissement des mécanismes favorisant les réfugiés, reste une gage d'espoir pour ceux qui sont loin de chez eux et l'inclusion d'une intégration réussit rend digne et soulage ces derniers, du poids lié au déplacement.
"Il est temps que nous nous engagions tous à intégrer les réfugiés dans nos communautés à tous les niveaux, nos écoles, nos lieux de travail, nos systèmes de santé, au-delà comme le fait le gouvernement Kenyan", a pour sa part, indiqué, le représentant du bureau multi pays du HCR, Aly Mahamat.
Il a également appelé à reconnaitre les défis auxquels sont confrontés les pays d'accueil dans ce monde en manque de paix. "Beaucoup de pays d'accueil ont la volonté d'accueillir les réfugiés, mais ont besoin de plus d'investissements et de soutiens pour le faire", a-t-il relevé.
Il a toutefois, déploré, le fait que les solutions à long terme pour les personnes contraintes de fouir, restent désespérément rares, laissant ainsi, des nombreux réfugiés parmi les 35 millions que compte le monde dans une situation d'incertitude.
"Vu la situation dans laquelle vivent les réfugiés au Sénégal, il faut encourager la mobilité par la délivrance de titre de voyage conventionnelle à tout ce qui en font la demande", a quant à lui, plaidé, le président du comité des représentants des réfugiés au Sénégal (CRRS), Saint-Clair Cottaud.
Il a aussi appelé le HCR à revoir à la hausse le montant alloué à leur bourse professionnelle.