Guinée: Reprise attendue du procès du massacre du 28-Septembre 2009

Le 10 juillet 2023, l'accusé Marcel Guilavogui a fait un nouveau témoignage dans le cadre du procès sur les crimes commis lors du massacre, des viols et autres abus dans un stade de Conakry en Guinée, le 28 septembre 2009. © 2023 Abdoulaye Bella Diallo

C'est ce lundi 10 juillet que doit reprendre le procès du massacre du 28-Septembre 2009, à l'arrêt depuis le 24 mai. Un mois et demi d'interruption causé par une grève des avocats puis des gardes pénitentiaires.

Sauf énième coup de théâtre, l'audience devrait s'ouvrir ce lundi 10 juillet dans le cadre du procès du massacre du 28-Septembre 2009. Mais déjà, le procès promet de nouveaux rebondissements.

Dans la presse, s'étalent depuis deux semaines les tensions entre Moussa Dadis Camara, ancien chef de l'État pendant un peu plus d'un an (2008-2010), et Marcel, son neveu. Tous les deux sont suspectés d'avoir participé au massacre. L'éventuel retour de Marcel à la barre pour faire de nouvelles révélations inquiète certains. Dans le camp de l'ex-président, un avocat montre des signes de fébrilité : « Il ne revient pas à un accusé de dicter à une juridiction la conduite des débats », glisse-t-il.

La dernière fois que la Cour s'est réunie pour cette affaire, c'était le 21 juin. Le box des accusés était resté désespérément vide à cause de la grève des agents pénitentiaires qui avait empêché l'extraction des prévenus. Le président du tribunal avait alors décidé de suspendre l'audience et de renvoyer le dossier à ce 10 juillet.

Le climat social semble s'être apaisé autour du procès. Avant le mouvement des pénitentiaires, ce sont les avocats qui s'étaient opposés au ministère de la Justice, réclamant de meilleures conditions de travail et un accompagnement financier qu'ils ont fini par obtenir.

Cela fera bientôt dix mois que le procès s'est ouvert, et il n'est pas près de se terminer. Après les victimes, les témoins devront comparaître. Puis, viendront les confrontations, les plaidoiries, et enfin, le verdict.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.