Le 15e sommet des Brics s'est poursuivi ce mercredi 23 août dans le quartier de Sandton, à Johannesburg. Lors de cette deuxième journée, les dirigeants des cinq pays émergents membres du bloc sont entrés dans le vif du sujet, évoquant l'avenir et les perspectives d'évolution de leur accord.
Les cinq membres des Brics, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, réunis en sommet à Johannesburg, se sont entendus ce mercredi, au deuxième jour du sommet de ce bloc des pays émergents, sur le principe d'une expansion de l'organisation. Mais le choix stratégique de nouveaux adhérents devra encore être discuté.
« Nous nous sommes mis d'accord sur la question de l'expansion. Nous avons adopté un document qui définit les lignes directrices, les principes et les processus d'examen des pays qui souhaitent devenir membres des Brics », a déclaré la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, sur une radio publique à l'issue des discussions.
La majorité des échanges se sont déroulés en session fermée aux médias, relate notre envoyée spéciale sur place, Claire Bargelès. Les leaders avaient auparavant pris la parole dans la matinée, tous globalement ouverts à un élargissement du groupe, alors que le monde est secoué par une « nouvelle ère de turbulences et de transformations », selon Xi Jinping.
Qui seront les heureux élus parmi la quarantaine de pays qui ont exprimé le souhait de rejoindre ce bloc très convoité des pays émergents ? Le saura-t-on avant la fin du sommet ? Seule certitude à ce stade, un document a bien été adopté : après quelques divergences concernant l'ampleur et la rapidité de l'extension, l'Inde, sur la réserve, a rejoint le club des « pour ».
Un sommet rattrapé par l'actualité
Tout réside dans les détails : l'Inde et le Brésil, depuis le début plus mitigés que les trois autres pays, conditionnent leur soutien à l'idée d'accueillir de nouveaux membres aux critères d'admission qui seront déterminés. À voir, donc, si les Brics parviendront à trouver un consensus sur ce point avant la fin du sommet, jeudi soir, la décision requérant l'unanimité.
Les cinq dirigeants - Vladimir Poutine n'est pas présent en Afrique du Sud - devraient également échanger, jeudi dans la journée, avec les pays du Sud dits « amis ». Une trentaine de dirigeants africains, incluant les chefs d'États sénégalais, éthiopien ou encore ghanéen, seront présents pour le troisième et dernier jour de ce 15e sommet des Brics.
L'alunissage d'une sonde indienne, ce mercredi, a été saluée par les partenaires de New Delhi. Le Premier ministre Narendra Modi en a profité pour proposer de renforcer les collaborations au sein des Brics dans le domaine de l'aéronautique. À noter que l'actualité russe s'est également invitée, avec l'annonce de la mort présumée de M. Prigojine.
Les intervenants ont réaffirmé leur position « non-alignée », pour un monde « multipolaire ». Évoquant le conflit en Ukraine, le président brésilien Lula a dénoncé les limites du Conseil de sécurité de l'ONU. Et Vladimir Poutine a fustigé le néocolonialisme et toute forme d'hégémonie, annonçant l'organisation du prochain sommet, en octobre 2024 à Kazan.