La IIIe édition du Salon international du coton et du textile (SICOT) a refermé ses portes, samedi 27 janvier 2024 à Koudougou, sur un satisfecit des acteurs.
Les acteurs de la filière coton se sont quittés, samedi 27 janvier 2024, après deux jours d'échanges autour de la thématique principale qui a porté sur la : « Transformation locale du coton : quels modèles d'industrialisation pour l'Afrique dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ? ». Des panels, des tables-rondes, des expositions, des rencontres B to B, étaient au menu de cette biennale, avec le Togo comme pays invité d'honneur. Environ 1 500 participants professionnels, venant d'une trentaine de pays d'Afrique, d'Amérique, d'Asie, et d'Europe ont pris part aux travaux de la IIIe édition de ce Salon.
Le commissaire général du SICOT, Jean-Pierre Guinko, a mentionné que dans le rapport de synthèse, de nombreuses recommandations ont été formulées, pour réussir la transformation locale du coton-textile. Parmi celles-ci, les acteurs ont souhaité, la modernisation du système du coton, le renforcement de la lutte contre la fraude, l'incitation des sociétés cotonnières à investir dans la transformation du coton et la promotion de l'industrialisation. Ils ont insisté également sur l'amélioration de la productivité des unités de production, en facilitant l'acquisition d'outils performants, la professionnalisation des acteurs de la chaine des valeurs du coton et l'organisation d'un forum international de créateurs de mode vestimentaire.
Les résultats issus des réflexions des participants, de l'avis du ministre en charge du développement industriel, du commerce et de l'artisanat, Serge Poda, comblent les attentes du gouvernement burkinabè, qui va tracer des sillons pour une industrialisation de la filière coton, en vue de mieux exploiter les opportunités qu'offre le vaste marché de la ZLECAF de plus de 1,3 milliards de consommateurs. « Le diagnostic des artisans de la filière coton-textile, fait ressortir clairement la faiblesse de la transformation de la fibre du coton bio du continent africain », a-t-il noté.
Faire du coton africain, un produit phare
Le ministre Poda a indiqué que les recommandations vont dans le sens de faire du coton africain, un produit phare à travers l'exploitation de tous les produits dérivés et de sa transformation, pour en faire des produits finis et permettre aux pays africains de tirer le maximum de revenus et de valeurs ajoutées. A l'entendre, l'innovation majeure de cette IIIe édition a été la conférence à l'Université Norbert-Zongo (UNZ), qui a mis en relation les étudiants et certains entrepreneurs du domaine. Cette expérience a été salutaire.
Car, elle a contribué à renforcer selon lui, les projets d'entrepreneuriat des étudiants dans ce domaine et susciter certainement des vocations, qui vont les amener à s'investir dans la transformation du coton. « Nous avons vu des produits de très belle qualité, transformés à partir du coton par les étudiants de Koudougou », s'est-il enthousiasmé. La directrice de l'Industrie du Togo, Afawoubo Afi Akouyovi, a, pour sa part, confié que c'est la première fois que son pays participe au SICOT.
« Nous cultivons tous du coton dans nos pays respectifs et nous sommes résolument engagés à transformer sur place, ce que nous produisons », a-t-elle soutenu. Le ministre Poda a exprimé sa satisfaction de la présence de la délégation togolaise et sa pleine participation aux travaux sur le thème, qui témoigne du raffermissement des liens d'amitié et de coopération qui existent entre ces deux pays. La IVe édition est prévue en 2026.