Sénégal: Présidentielle 2024 – La bonne gouvernance au menu des programmes

14 Mars 2024

Au Sénégal, les candidats à l’élection présidentielle du 24 mars sont sur la dernière ligne droite avant le scrutin. Ainsi la campagne électorale se poursuit en plein ramadan pour la première fois de l’histoire du pays.

Dès lors, la présentation des programmes des candidats est au cœur de cette campagne. Le candidat du parti Réewmi, Idrissa Seck propose un Programme inclusif et progressiste qui reprend les propositions systémiques intemporelles qui ont jalonné son parcours politique, estime-t-il.

Dans sa présentation, le candidat de Réewmi propose également un Programme qui, selon lui, garantit « à chaque Sénégalaise et Sénégalais l’accès à la prospérité, la protection de ses droits, et la promotion de ses talents individuels au service du bien-être commun ». À l’en croire, son Programme est la concrétisation de sa Vision pour un Sénégal meilleur. Il est composé de trois grands thèmes notamment les institutions et le territoire, l’économie et le capital humain, et de 281 mesures.

À cet effet, on note dans son programme ses préoccupations qui consistent à redonner « à nos institutions leur caractère d’antan afin qu’elles regagnent l’estime et la confiance des Sénégalais ».

A cela s’ajoute la bonne gouvernance qui est un préalable au développement économique et constitue une manifestation d’un Etat de droit, d’un Etat démocratique, d’un bon fonctionnement du système judicaire.

Pour Malick Gackou, candidat de la coalition Gackou 2024 avec son programme alternatif de développement économique et social, face aux enjeux de la crise sanitaire, de la lutte contre la pauvreté et les inégalités, de la consolidation de la démocratie et de l’État de droit, de la préservation de l’environnement et des ressources naturelles entre autres.

%

Il propose sa vision « d’un Sénégal nouveau, un Sénégal qui se réinvente, un Sénégal qui se rassemble, un Sénégal qui avance », lit-on dans son programme.

Pour réaliser cette vision, Malick Gackou s’engage à mettre en œuvre un programme fondé sur quatre piliers. En effet, le premier pilier est celui de la justice sociale. Il s’engage « à réduire les écarts entre les riches et les pauvres, entre les villes et les campagnes, entre les hommes et les femmes ».

Dans le même programme, Gackou propose un deuxième pilier qui est celui de la démocratie participative et s’engage à renforcer le dialogue avec les citoyens, les acteurs sociaux et les forces vives de la nation.

Son troisième pilier est celui du développement durable et enfin un quatrième pilier qui est celui de la coopération solidaire dont il s’engage à renforcer « nos liens avec nos voisins africains, dans le cadre de la CEDEAO et de l’Union africaine ».

En ce qui concerne le candidat Daouda Ndiaye avec ses 19 propositions programmatiques pour propulser les secteurs socio-économiques de base, le domaine de la santé et de l’action sociale est au centre.

Il expose ses ambitions « de hisser le pays aux normes internationales en utilisant les ressources existantes de manière efficace, tant sur le plan humain, matériel qu'immatériel », indique-t-il. Le Président Daouda Ndiaye prévoit ainsi, « de consulter les Sénégalais sur ce qu'ils considèrent comme une bonne santé, ainsi que sur leur appréciation des politiques de prévention et de prise en charge sanitaire et sociale ».

Parmi les initiatives envisagées, on note dans son programme, la création d'un sous-ministère dédié à la prévention, mettant en avant le caractère préventif de la santé avant son aspect curatif. Cela permettrait, selon lui, d'éviter de nombreuses maladies grâce à une éducation pour la santé de qualité, des dépistages réguliers et des interventions préventives.

Dans cette élection, les femmes aussi ont leur porte étendard qu’est Anta Babacar Ngom, candidate pour sa toute première fois sous la bannière de son mouvement Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC).

Dans son programme, la jeune candidate dresse une approche citoyenne, inclusive et collaborative qui vise à rassembler les forces vives de la nation pour bâtir un Sénégal prospère qui repose sur 8 idées concrètes.

Parmi ces idées, on note l'école obligatoire dès 6 ans, la création d'un service Civique Obligatoire avec formation professionnelle en dernière année, la prolongation du congé maternité, la création du PASS ALL ACCESS pour faciliter le parcours professionnel des jeunes.

Anta Babacar Ngom y rajoute également la réduction des charges salariales et de l'Impôt sur les sociétés qui embauchent des jeunes, la création d'un revenu minimum de dignité pour éradiquer la pauvreté, la création d'une loi de séparation des pouvoirs pour une justice pour tous et un plan de relance du secteur primaire (agriculture, pêche, artisanat, tourisme etc.)

Ce scrutin, est prometteur avec des candidats qui ont des idées bien ficeler pour l’avenir du Sénégal.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.