Sénégal - Une 3e usine de traitement d'eau potable à Keur Momar Sarr, réalisée avec la contribution de la Banque africaine de développement améliore substantiellement le service d'eau potable à Dakar et environs

18 Mars 2024
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African Development Bank (Abidjan)
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Mis en oeuvre à partir de 2017, le Projet de construction de la troisième usine de traitement d'eau potable de Keur Momar Sarr (KMS3), dans le département de Louga, a permis de réaliser une importante infrastructure de traitement d'eau potable au Sénégal, à partir du Lac de Guiers. Avec une production d'eau potable de 200 000 m3 supplémentaires, l'installation d'un réseau de distribution de plus de 900 kilomètres et la mise en place de 85 branchements domestiques, l'usine inaugurée en 2021, par le chef de l'État sénégalais Macky Sall, assure un approvisionnement sûr, durable et équitable en eau potable de la capitale Dakar et de ses environs.

Selon le président Sall, cet ouvrage de grande envergure, doté d'une conduite d'eau de 216 kilomètres et d'une capacité totale de 200 000 m3 d'eau par jour va contribuer à améliorer de façon substantielle la fourniture en eau pour Dakar, Thiès et d'autres localités.

Délégué du quartier Poutou Bène Tally en banlieue dakaroise, Moussa Sène est tout heureux de la fin de son calvaire lié au manque d'eau. « Il y avait une situation très difficile. Les femmes quittaient la commune pour aller chercher de l'eau dans des zones reculées. Mais depuis la construction de l'usine et du château, l'eau coule à flot dans nos robinets », se réjouit -il, sourire aux lèvres. « Nous avons vécu les manques d'eau avec beaucoup de peine. Aujourd'hui, nous rendons grâce à Dieu, nous avons de l'eau en permanence », se félicite Marie Camara, une « Badianou Gokh » de la banlieue dakaroise (mot en Wolof signifiant tantes du coin. Ces « tantes » sont recrutées par l'État comme conseillères matrimoniales et auxiliaires de santé dans les villages et quartiers pour la santé maternelle et néonatale).

Le projet de construction de la troisième usine de traitement d'eau potable de Keur Momar Sarr a été le fruit d'une coopération fructueuse entre plusieurs partenaires techniques et financiers, aux côtés de la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES, publique), la Banque africaine de développement, l'Agence française de développement, la Banque européenne d'investissement, la Banque islamique de développement et la Banque mondiale, ont mobilisé au total, 433 millions d'euros pour financer le projet.

L'appui du Groupe de la Banque africaine de développement d'environ 65 millions d'euros, a servi à financer une partie de la conduite de transport d'eau potable de Keur Momar Sarr à Dakar, sur un linéaire de 20 kilomètres, à construire trois réservoirs de stockage d'eau potable (châteaux d'eau) de 2 500 m3 chacun, à poser 920 kilomètres de réseaux de distribution. Il a aussi permis de réaliser 70 000 branchements sociaux pour connecter au réseau des ménages aux revenus modestes et soutenir la mise en oeuvre d'un programme de sensibilisation des populations bénéficiaires et/ou affectées par le projet.

En augmentant de 200 000 m3/jour la capacité de production et de distribution d'eau potable, le projet a contribué à améliorer la qualité et la continuité du service pour un million d'habitants de la capitale sénégalaise qui ont beaucoup souffert d'un service intermittent d'approvisionnement en eau potable. Le projet se propose de disponibiliser l'eau potable de 6h à 24h dans les zones déficitaires avec un objectif de 20h à 24h en moyenne à Dakar entre 2020 et 2025 et en particulier de desservir les nouveaux centres d'activités économiques comme celui de Diamniadio.

« L'usine de Keur Momar Sarr nous permet un triplement de la capacité de production d'eau potable qui passe de 250 000 m3 à 600 000 m3 d'eau potable par jour pour moins de quatre millions de personnes concernées à Dakar et ses environs et les localités traversées par le canal KMS3. Ce qui est largement au-dessus des besoins en eau potable des populations de Dakar et ses environs », s'est félicité le directeur général de la SONES, Charles Fall.

La contribution de la Banque a aussi servi à aménager des infrastructures socioéconomiques, notamment des périmètres maraîchers, la construction de magasins de stockage de produits agricoles, de kiosques de ventes de fruits et légumes, pour permettre aux populations de la zone d'intervention du projet de développer des activités génératrices de revenus.

« C'est une intervention hautement appréciée des autorités sénégalaises, mais aussi des populations bénéficiaires. La contribution de la Banque a vraiment apporté une valeur ajoutée importante, notamment dans la sensibilisation des populations, le renforcement de leurs capacités et surtout dans l'accompagnement des bénéficiaires pour le développement d'activités économiques et dans l'appui à la production maraîchère », a déclaré Mahécor Ndiaye, responsable du projet à la Banque africaine de développement.

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