Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, coprésidera le prochain Sommet sur la cuisson propre en Afrique aux côtés de la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, du Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, et du directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol.
Selon les estimations, quatre Africains sur cinq préparent leurs repas sur des feux ouverts et des fourneaux traditionnels, en utilisant du bois, du charbon de bois, des excréments d'animaux et d'autres combustibles polluants. Cette pratique a des effets dévastateurs sur la santé, l'égalité des genres et l'environnement, 600 000 Africains, principalement des femmes et des enfants, mourant chaque année de la pollution de l'air intérieur.
M. Adesina a déclaré : « L'accès à une cuisson propre n'est pas seulement une question d'énergie. Il s'agit d'un droit humain fondamental et de la promesse d'un avenir plus sain et plus durable. La Banque africaine de développement est déterminée à s'attaquer de front à ce défi, et je suis donc heureux de coprésider le Sommet sur la cuisson propre en Afrique aux côtés d'éminents dirigeants mondiaux. »
« La présidente Suluhu Hassan, le Premier ministre Støre et moi-même sommes ravis d'accueillir M. Adesina, président de la Banque africaine de développement, comme coprésident du sommet, a déclaré M. Birol. La Banque africaine de développement a participé aux premiers préparatifs et a été un partenaire essentiel de l'AIE sur la question de la cuisson propre. Son soutien constituera un apport inestimable à ce sommet majeur, qui vise à formuler des recommandations politiques fortes et des engagements financiers supplémentaires, tout en consolidant la cuisson propre comme une priorité mondiale pour les années à venir. »
L'année dernière, l'AIE et la Banque africaine de développement ont coécrit un rapport majeur sur la cuisson propre, intitulé « A Vision for Clean Cooking Access for All » (« Une vision pour un accès universel à la cuisson propre »). Aux côtés de l'Union africaine et de l'Alliance pour la cuisson propre (« Clean Cooking Alliance »), elles ont également lancé le Consortium africain pour la cuisson propre (« Africa Clean Cooking Consortium ») lors de la conférence sur les changements climatiques COP28 à Dubaï.
L'AIE estime que parvenir à un accès universel à la cuisson propre dans le monde d'ici 2030 améliorera la santé et évitera 2,5 millions de décès prématurés chaque année. À l'échelle mondiale, cela permettra également d'éviter 1,5 gigatonne d'émissions de gaz à effet de serre par an, de créer 1,5 million d'emplois et de préserver 225 millions d'hectares de forêt chaque année, soit une superficie équivalente à celle de l'Irlande.