La Banque et la Fondation IFRS unissent leurs forces pour promouvoir des informations financières centrées sur le développement durable

29 Mai 2024
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African Development Bank (Abidjan)
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La Banque africaine de développement et la Fondation IFRS se sont accordées pour travailler en étroite collaboration pour faire progresser les pratiques de divulgation liées au développement durable en Afrique. Les deux organisations ont signé, mardi, une lettre d'intention en marge des Assemblées annuelles 2024 du Groupe de la Banque qui se tiennent à Nairobi du 27 au 31 mai.

Kevin Kariuki, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé de l'Électricité, de l'Énergie, du Changement climatique et de la Croissance verte, et Ndidi Nnoli-Edozien, représentant le Conseil d'administration du Conseil international des normes de durabilité, ont signé ce document lors d'un panel intitulé « Les institutions financières, les réglementations financières et l'architecture financière pour la transformation de l'Afrique ».

Selon la lettre d'intention, la Banque et IFRS donneront la priorité à leur engagement auprès des institutions financières, des régulateurs des marchés financiers et des décideurs politiques africains et fourniront un renforcement des capacités et une assistance technique. L'objectif est de développer les connaissances et les capacités nécessaires à une divulgation efficace en matière de durabilité, conformément aux normes ISSB (International Sustainability Standards Board), afin d'aider la prise de décision des investisseurs.

L'Alliance financière africaine sur le changement climatique (AFAC) du Groupe de la Banque et l'ISSB de la Fondation IFRS dirigeront ce partenariat.

L'AFAC est une plateforme volontaire qui rassemble diverses parties prenantes du secteur financier africain (régulateurs de marchés financiers, décideurs politiques et représentants de la société civile) pour lutter collectivement contre les changements climatiques et encourager la finance durable.

Mobiliser les financements privés

S'exprimant après la signature, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina a déclaré : « Nous nous engageons à soutenir les marchés à travers l'Afrique pour faire progresser les pratiques de divulgation en matière de durabilité. Grâce à notre partenariat avec la Fondation IFRS, nous fournirons un renforcement des capacités et une assistance qui conduiront à une transparence, une responsabilité et une efficacité accrues, dans le but de mobiliser les flux de capitaux à travers l'Afrique ».

« Notre intérêt commun avec l'ISSB est de mobiliser les financements privés en faveur du climat. Les banques centrales, les marchés financiers doivent verdir leurs actions. L'évaluation des marchés de capitaux doit aller de plus en plus vers des marchés verts. Le renforcement des capacités est essentiel, et nous devons soutenir nos pays pour avoir accès aux financements climatiques », a ajouté M. Adesina.

« Nous remercions la Banque africaine de développement pour son important partenariat alors que nous accordons la priorité à aider les entreprises et les juridictions à développer les compétences et les capacités nécessaires pour adopter les normes ISSB », a salué, de son côté, Erkki Liikanen, président du Conseil d'administration de la Fondation IFRS.

Le président de l'ISSB, Emmanuel Faber, a indiqué que « des entreprises africaines nous ont fait part des avantages perçus dans l'utilisation des normes de l'ISSB pour communiquer sur la transition et les risques physiques afin de garantir un avantage concurrentiel et d'attirer les investissements. Grâce à notre partenariat avec la Banque africaine de développement, nous serons mieux placés pour tirer parti des avantages du reporting sur le développement durable pour les entreprises et les économies africaines ».

Des pays s'engagent pour la redevabilité et la transparence

L'introduction des normes ISSB bénéficie d'un fort soutien auprès des juridictions du monde entier, notamment du Nigeria et du Kenya, qui ont annoncé leur intention de les adopter ou de les utiliser d'une autre manière.

En outre, les partenaires collaboreront pour éclairer le développement de matériels de formation adaptés à une utilisation dans le contexte africain.

Lors du panel, la ministre égyptienne des Finances, Rania El-Mashat, a appelé les institutions financières internationales à renforcer les capacités du secteur privé pour lui permettre d'avoir accès aux financements climatiques.

« Il faut promouvoir la transparence, la redevabilité et le renforcement de capacités. Le secteur privé a pris des engagements à la COP 26, à la COP 27 et à la COP 28. L'Égypte a essayé de rassembler tous les pays lors de la COP 27 pour avancer ensemble sur les différentes plateformes sur le climat », a-t-elle indiqué.

Le panel était organisé par le réseau africain de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), l'AFAC, les Champions de haut niveau des Nations unies pour le changement climatique, l'Initiative financière du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et le Conseil international des normes de durabilité (ISSB).

Outre le vice-président Kariuki, Mahmoud Mohieldin, champion de haut niveau pour les changements climatiques, envoyé spécial des Nations unies pour le financement de l'Agenda 2030 pour le développement durable, Hassatou N'Sele, vice-présidente chargée des Finances et CFO du Groupe de la Banque ainsi que Ugas Sheikh Mohamed, président du conseil d'administration de l'Autorité des marchés des capitaux du Kenya ont participé parmi d'autres aux discussions. Mary Schapiro, vice-présidente du réseau africain de la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ) et Emmanuel Faber, président de l'ISSB, ont envoyé des messages vidéo.

Ne pas séparer climat et développement

Le ministre des Finances, coordonnateur de l'Économie du Nigeria, et président du Caucus africain, Wale Edun a affirmé « soutenir le partenariat entre la Banque africaine de développement et l'ISSB pour approfondir la base mondiale de divulgation en matière de durabilité afin de répondre aux besoins des marchés de capitaux africains, ce qui améliorera la transparence, la responsabilité, l'efficacité et la comparabilité. Une adoption rapide par les juridictions et les entreprises africaines pourrait potentiellement attirer davantage d'investissements et stimuler le développement du secteur privé en Afrique ».

Il a exhorté l'ISSB et la Banque à fournir un solide soutien en matière de conseil et de renforcement des capacités pour débloquer les flux de capitaux, parallèlement à l'adoption généralisée des normes de l'ISSB en Afrique, sous la direction du Nigeria qui a été le premier pays à lancer et à adopter les normes IFRS S1 et IFRS S2.

La lettre d'intention est valable pour une durée initiale de trois ans. La Banque et la Fondation IFRS s'engagent à fournir des ressources pour soutenir les activités décrites.

Kevin Kariuki a appelé le secteur privé, qui ne fournit que 14 % des financements climatiques, à jouer un rôle important dans la mobilisation des financements climatiques, et « les normes internationales ne doivent pas fermer la porte à l'innovation ». Il a cité plusieurs actions de la Banque en faveur du climat, notamment l'ouverture récente d'un Guichet d'action climatique destiné aux 37 pays à faible revenu du continent.

Sans opposer le climat d'un côté, et le développement de l'autre, Hassatou N'Sele, a rappelé que les changements climatiques figurent depuis des années dans toutes les actions de la Banque. « Tous nos projets sont évalués par rapport au climat », a-t-elle souligné.

Dans un message émouvant, Ndidi Nnoli-Edozien, animatrice du panel, a salué cette signature comme un engagement pour les parties et devant se mesurer par des actions concrètes dans les années à venir.

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