Congo-Kinshasa: Enlèvements contre rançons à Kinshasa

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Les enlèvements ont tous eu lieu dans la commune de Kalamu, à Kinshasa.

Une Ong affirme que les enlèvements en échange du paiement de rançons sont une réalité à Kinshasa. Le gouvernement dément.

L'annonce du gouvernement congolais est survenue à l'issue du Conseil des ministres tenu le vendredi 16 août, estimant que les alertes relatives à des cas d'enlèvements visent à discréditer l'équipe gouvernementale.

Patrick Muyaya, ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, a lu le compte rendu du conseil des ministres en déclarant :

"La réunion sécuritaire tenue à ce propos a conclu que les différentes annonces des cas d'enlèvements sont montées de toute pièce dans le but de discréditer le gouvernement car, chaque fois après vérification, les faits s'avèrent sans fondement. Une vigilance accrue au niveau des services a été demandée, y compris pour identifier les propagateurs de ces fausses nouvelles."

Psychose chez les Kinois

Cette déclaration intervient alors que les avis de recherche concernant des personnes portées disparues semblent se multiplier sur les réseaux sociaux. Un phénomène qui crée une psychose parmi les habitants de la capitale congolaise.

La Voix des sans voix, la VSV, critique pour sa part le gouvernement qui aurait failli à sa mission de protéger la population et affirme que les cas d'enlèvements, dans les rues ou dans les transports en commun, demeurent une réalité à Kinshasa.

"Les victimes de cette situation se recrutent parmi les chauffeurs de taxi, les gens qui vont faire leurs affaires au grand marché, les gens qui sortent tôt pour aller au travail, ou qui rentrent tard à leur domicile, les barmen, les travailleurs d'hôtels, etc." estime Dolly Ibefo est le directeur exécutif de la VSV.

Les cas les plus récents que cite la VSV sont ceux de chauffeurs de taxi enlevés ce mois d'août et en juillet dernier. Les criminels ont exigé une rançon pour leur libération.

Ces affaires rappellent d'autres similaires, l'année dernière, pour lesquelles, en juillet 2023, des dizaines de personnes ont été arrêtées et jugées. La majorité d'entre elles ont été condamnées à mort.

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