Soudan: Le pays rejette l'appel de l'ONU pour une force d'intervention «impartiale »

Une carte montrant l’emplacement de l’État de Sennar au Soudan.
8 Septembre 2024

Les autorités soudanaises aujourd'hui basées à Port Soudan, à l'est du pays – ont vigoureusement rejeté samedi soir la proposition des Nations unies sur le déploiement d'une force « impartiale » de protection des civils, rapporte Rfi.

Dans un communiqué, publié dans la nuit de samedi à ce dimanche 8 septembre, la diplomatie soudanaise a fermement contesté l'intégralité des recommandations du rapport du Conseil des droits de l'homme des Nations unies qui préconise un embargo sur les armes et la mise en place d'une force d'interposition. Pour le ministère des Affaires étrangères du pays, « le rôle » du Conseil des droits de l'homme devrait être de « soutenir le processus national plutôt que de chercher à imposer un mécanisme extérieur différent ». Sur ce motif, les autorités soudanaises accusent vigoureusement l'organisation d'être un organe politique illégal. Ajoute la source.

Pour les proches du général al-Burhan, ce sont les milices du FSR qui ciblent systématiquement les civils et les institutions civiles. Selon le rapport d'experts mandatés par le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies et publié vendredi 6 septembre « une série effroyable de violations des droits de l'Homme et de crimes internationaux dont beaucoup peuvent être qualifiés de crimes contre l'humanité » ont été commis. Et ces crimes sont imputables aux deux camps qui s'opposent depuis le 15 avril 2023 et le début de cette nouvelle guerre civile qui a causé la mort de dizaines de milliers de civils et le déplacement de plus de dix millions de Soudanais.

Selon Onu Info, le système de santé du Soudan est « au bord de l'effondrement » après 16 mois de guerre qui ont laissé le pays et sa population face à ce que le plus haut responsable de la santé des Nations Unies a décrit dimanche comme « la tempête parfaite de crises », que le monde ignore en grande partie.

S'adressant aux journalistes depuis la ville de Port-Soudan, sur la mer Rouge, le Dr Tedros a souligné que le conflit avait jusqu'à présent tué plus de 20.000 personnes bien que ce chiffre soit probablement plus élevé - et déclenché la plus grande crise de déplacement interne au monde, déplaçant plus de 10 millions de personnes à l'intérieur du pays et forçant deux millions d'autres à fuir vers les pays voisins.

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