La vision et la portée d’Abidjan Border Forum 2024 ont été abordées à la cérémonie d’ouverture qui se tient au Parc des expositions de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. A cette occasion, le Président du comité scientifique d’ABF, M. Ousmane Zinas’est exprimé dans le but d’apporter la justification du thème central et les grandes articulations scientifiques de l’édition de cette année.
Sous le thème « Frontières vertes : entre ressources naturelles partagées et défis de sécurité », cette édition coïncide avec la 16ème Conférence des parties sur la biodiversité (COP 16) qui se tient actuellement en Colombie. En effet, cette coïncidence reflète la problématique environnementale qui préoccupe les gouvernements et les organismes internationaux.
« Abidjan Border Forum est donc un cadre d’échange sur la problématique frontalière dans un élan continu et intégré », a souligné M. Zina.
C’est dans cette optique qu’il a décliné également la vision d’ABF. Selon lui, il s’inscrit dans la vision panafricaine des frontières de l’Union africaine telle que projetée par le Programme Frontières de l’Union Africaine (PFUA) avec deux concepts aiguilleurs et opérationnels que sont la coopération et l’intégration.
Dans son discours, le Président du comité scientifique d’Abidjan Border Forum a mis en exergue son objectif qui est de développer la vie active des frontières, d’en faire des lieux de production de l’Etat et des instruments de lutte contre les fragilités multiformes transnationales, en donnant la parole aux acteurs publics et privés, aux organisations internationales, aux partenaires de développement et aux populations.
Dès lors, il est crucial de comprendre le développement durable des espaces frontaliers et de se positionner au cœur de la gestion intégrée des frontières pour faire face aux problèmes environnementaux, devenus incontournables, avec un focus particulier sur les ressources naturelles partagées, a indiqué M. Ousmane Zina.
En effet, ces 3 jours d’échanges permettront de faire un diagnostic des problèmes environnementaux et sécuritaires aux frontières, de documenter les innovations et les contraintes des pratiques actuelles en matière de gouvernance environnementale des ressources naturelles.
A cela s’ajoute le partage des expériences de régulation environnementale transfrontalière et la formulation des recommandations en matière de gouvernance environnementale et sécuritaire des frontières.
Ainsi, les activités prévues incluent des conférences de haut niveau, des expositions, des panels de discussion, des rencontres B to B, des communications spécialisées, tous centrés sur les défis complexes de la sécurité collective et de la gestion durable des frontières.