Le cyclone Chido, avec des vents atteignant 226 km/h, a frappé Mayotte de plein fouet, laissant derrière lui un paysage de désolation. Bidonvilles détruits, infrastructures endommagées, coupures d'électricité et une île presque coupée du monde : les Mahorais affrontent une crise sans précédent. Alors que l'on déplore déjà deux morts, les secours civils et militaires se mobilisent pour faire face à cette catastrophe d'une ampleur historique.
En effet, Mayotte n'a pas été épargnée par le cyclone Chido. Après s'être éloigné d'Agaléga, qui est toujours à genoux, le violent cyclone a causé des dégâts catastrophiques à Mayotte ce samedi. L'île est passée en alerte violette cyclonique, le niveau d'alerte le plus élevé, avec des vents atteignant 226 km/h, causant des destructions massives dans les habitations de l'île, souvent précaires, et des dommages majeurs aux infrastructures et aux biens des Mahorais. Pour l'heure, deux morts sont à déplorer.
La tour de contrôle de l'aéroport international Marcel Henry de Pamandzi a été démolie.
À partir de la mi-journée hier, alors que les communications commençaient à se rétablir, les premiers récits faisaient état de destructions d'une gravité inédite. Parmi les infrastructures touchées, la tour de contrôle de l'aéroport international Marcel Henry de Pamandzi a été démolie, entraînant la suspension des vols civils. La piste d'atterrissage sera désormais utilisée uniquement par des avions militaires, mobilisés pour établir un pont aérien humanitaire avec La Réunion.
À Paris, une réunion interministérielle de crise s'est déroulée au ministère de l'Intérieur, sous la présidence du nouveau Premier ministre, François Bayrou. Cette rencontre visait à organiser les secours et à coordonner la réponse à cette catastrophe d'une ampleur inédite en France depuis près d'un siècle. Tous les services de l'État ont été activés pour mener une action humanitaire d'urgence : fournir un approvisionnement en eau et en nourriture, mettre en place des soins médicaux dans des structures temporaires ou réaménagées, et venir en aide aux populations sinistrées.
Dans les prochaines heures, l'ensemble des ressources civiles et militaires disponibles dans l'océan Indien, en particulier depuis La Réunion, seront déployées pour venir en aide à ce territoire déjà fragilisé sur le plan social. Avec ses 320 000 habitants, l'île pourrait rapidement faire face à une crise multidimensionnelle, mêlant pénuries, urgences sanitaires, alimentaires et problèmes de sécurité.