Kirsty Coventry a été élue présidente du Comité International Olympique (CIO) jeudi 20 mars. Une victoire dès le premier tour qui fait de la Zimbabwéenne la première femme et la première Africaine à occuper ce poste. Elle a surtout battu des poids lourds, et largement, en rassemblant une majorité absolue de 49 voix sur 97.
Il y a le mouvement de l'histoire, de la nouveauté derrière l'élection de Kirsty Coventry. Si les Jeux Olympiques ont voyagé partout, sauf en Afrique, leur comité international n'avait jusqu'ici été présidé que par des Européens ou des Américains. Une femme africaine à la tête du Comité International Olympique (CIO) ce n'est pas anodin, son âge non plus.
L'ex-nageuse, championne olympique du 200m dos en 2004 et 2008, accède à la présidence à 41 ans, ce qui fait de Kirsty Coventry la plus jeune personne à occuper le poste depuis le baron Pierre de Coubertin lui-même. Ce vent de fraîcheur a séduit, tout comme la capacité de Coventry à rassembler le monde olympique.
Un programme dans la lignée de celui de son prédécesseur
Son programme pour l'instance se veut très consensuel, dans la lignée directe du travail de son prédécesseur, l'Allemand Thomas Bach. Cette filiation est d'ailleurs l'autre explication de l'élection de Kirsty Coventry. Ces dernières années, Thomas Bach a poussé la Zimbabwéenne sur le devant de la scène. Jusqu'à appuyer sa candidature ? Pas officiellement en tout cas, mais elle semblait avoir les faveurs de l'ancien fleurettiste.
Cela devrait faciliter la transition, mais pas le travail de Kirsty Coventry. Questions des athlètes transgenres, intégration de la Russie... Les défis qui l'attendent sont nombreux.