Dakar — La 8e édition du Festival international du court-métrage "Dakar Court" s'est ouverte mardi soir à l'Institut français de Dakar, autour du thème "Patrimoine cinématographique africain et sa jeunesse".
La cérémonie a été présidée par Khalil Sow, directeur de cabinet du Secrétaire d'État à la Culture, représentant le ministre de la Culture, de l'Artisanat et du Tourisme. Elle s'est déroulée en présence de l'ambassadrice de France au Sénégal, Christine Fages, du directeur de la Cinématographie, Germain Coly, du directeur du Fonds de promotion de l'industrie cinématographique et audiovisuelle (FOPICA), Alioune Badiane, et de plusieurs acteurs du monde du cinéma.
A cette occasion, des prix honorifiques ont été remis à des critiques et figures majeures du cinéma africain, parmi lesquels Fatou Kiné Sène, cheffe du service Culture de l'APS, Baba Diop, Olivier Barlet, ainsi qu'à Ousmane Sembène, distingué à titre posthume.
Dans son intervention, Khalil Sow a salué "l'énergie nouvelle" qui anime la jeune création sénégalaise, rappelant les distinctions obtenues cette année par de jeunes réalisateurs, notamment au concours "Clap Ivoire". Il a réaffirmé l'engagement de l'État à "pousser le cinéma le plus loin possible", en s'appuyant sur la dynamique initiée par les pionniers du septième art africain. "Dakar Court est devenu un rendez-vous incontournable, un espace de formation et de transmission", a-t-il souligné.
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Le représentant du ministre a également insisté sur la place des personnalités honorées, évoquant la vision d'Ousmane Sembène, qui "continue d'inspirer les générations" et le rôle des critiques Baba Diop, Olivier Barlet et Fatou Kiné Sène, dont les analyses "ont enrichi la compréhension du cinéma africain". Il a salué le projet de Maison nationale du court-métrage, porté par l'association Cinemarekk, estimant qu'il constituera un outil d'accompagnement essentiel pour la jeunesse.
L'ambassadrice de France au Sénégal, Christine Fages, a pour sa part réaffirmé se soutien à ce festival porté par l'Institut français. "Depuis huit ans, nous croyons profondément en sa mission consistant à révéler des talents et à structurer un écosystème", a-t-elle déclaré, saluant le travail du directeur du festival, Moly Kane.
Elle a mis en avant les partenariats mobilisés cette année dont Canal+, Canal Olympia, le Festival de Clermont-Ferrand, Unifrance, France Télévisions, le GREC, Pathé Dakar, l'Institut national de l'audiovisuel (INA) de France et l'AFD, l'Agence française de développement.
Ces structures, à travers leur soutien, offrent "des opportunités concrètes pour les jeunes créateurs", a-t-elle indiqué, soulignant que le thème consacré au patrimoine cinématographique africain "rappelle que les archives sont une force pour l'avenir".
Christine Fages a également salué la présence de l'actrice et réalisatrice Aïssa Maïga, présidente du jury, "dont la voix symbolise la place essentielle des femmes dans le renouveau du cinéma africain".
La cérémonie s'est conclue par la projection de "La Noire de..." d'Ousmane Sembène et de "Djabote - Doudou Ndiaye Rose" de Béatrice Soulé, deux oeuvres majeures du patrimoine cinématographique sénégalais. Leur présentation a marqué le lancement officiel des projections et activités de l'édition 2025.
