Niveau de soutien record au Fonds africain de développement - une contribution significative de l'aide au développement

28 Janvier 2008
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

La rencontre des partenaires au développement de l'Afrique, qui vient de se conclure à Londres, est en voie de devenir un événement significatif dans l'histoire de l'aide au développement entre l'Afrique et ses partenaires. Lors de cette rencontre avec leurs partenaires africains et les représentants des organisations internationales de développement, les représentants des pays donateurs sont convenus d'un niveau de soutien record au Fonds africain de développement (FAD), le principal instrument de financement du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) auprès des pays africains les plus démunis.

L'histoire de cette relation remonte aux années 1970 et aux promesses faites par les pays membres de l'Organisation de développement et de coopération économique (OCDE) de consacrer 0,7 % de leur produit national brut (PNB) à l'aide internationale. Depuis ces quatre dernières décennies, les relations d'aide ont été au centre de plusieurs rencontres internationales de haut niveau : le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, qui a précisé les niveaux d'aide engagés à l'époque ; le Sommet des Nations Unies de l'an 2000, qui a adopté les Objectifs millénaires du développement et fourni aux donateurs et aux récipiendaires de l'aide des objectifs mesurables à atteindre ; le Sommet de Monterrey de 2002 des pays développés, avec leur engagement d'accroître de manière significative les niveaux d'aide et d'effacer la dette des pays les plus pauvres ; et le sommet de Gleneagles de 2005, où les pays riches se sont entendus pour effacer toutes les dettes multilatérales des pays éligibles en vertu de l'Initiative en faveur des pays les plus endettés, et à fournir plus de ressources aux organisations multilatérales de développement. De par cette même entente, les leaders du G8 se sont aussi engagés à doubler leur budget d'aide au développement d'ici à 2010.

Dans ce contexte, la rencontre de Londres est un autre fait marquant. Les pays donateurs ont décidé de fournir 8,9 milliards USD au FAD. Il s'agit d'une entente significative à plusieurs points de vue.

Année

Milliards USD

  • ADF I 1976-78 0.33
  • ADF II 1979-81 0.71
  • ADF III 1982-84 1.00
  • ADF IV 1985-87 1.50
  • ADF V 1988-90 2.80
  • ADF VI 1991-93 3.42
  • ADF VII 1996-98 3.20
  • ADF VIII 1999-2001 3.38
  • ADF IX 2002-2004 3.50
  • ADF X 2005-2007 5.40
  • ADF XI 2008-2010 8.90

Premièrement, ces ressources financières représentent un niveau record au titre des contributions versées au FAD. En 1975, lorsque la première reconstitution des fonds a été entérinée, le budget triennal du Fonds se situait en deçà de 500 millions USD. Il s'est écoulé près de quinze ans avant que les contributions atteignent la barre des trois milliards USD et une période tout aussi longue avant d'atteindre le niveau de cinq milliard USD lors du la 10e reconstitution du Fonds, en décembre 2004.

Deuxièmement, ce niveau record est une indication claire de la volonté des donateurs de progresser dans leur engagement, effectué lors du récent sommet du G8 de Heiligendamm, en Allemagne, d'augmenter en quantité et en qualité l'aide au développement. L'entente de refinancement réalisée à Londres est une preuve supplémentaire de cette volonté.

Au-delà de l'engagement du G8, l'accroissement significatif des ressources dévolues au FAD doit être vu comme un témoignage de confiance envers les progrès réalisés en Afrique et à la BAD depuis la dernière reconstitution des fonds du FAD. « Peut-être pour la première fois, nous sentons un vent d'optimisme en Afrique, car plusieurs, sinon la totalité des pays du continent, connaissent des taux de croissance jamais enregistrés auparavant, a déclaré la Ministre britannique du Développement, Madame Shriti Vadera. Un taux de croissance moyen de 5 % est le plus élevé depuis les années 1970. » En effet, 31 pays du continent ont connu une croissance de leur PNB réel per capita, avec neuf d'entre eux qui ont montré une croissance réelle au-dessus de 7 %. Cinq des pays les plus peuplés, représentant presque la moitié de la population africaine, devraient afficher des taux de croissance économique de 6,5 % ou plus en 2007, donnant l'espoir d'une diminution appréciable du nombre de personnes vivant dans la pauvreté absolue. De plus, la paix réalise des progrès sur le continent. Des pays sortant de conflit retrouvent leur équilibre, adoptent des réformes, et pavent la voie à l'intégration régionale de leurs économies. Tout cela se traduit par une confiance accrue en Afrique et par un intérêt plus sensible des partenaires d'investir sur le continent.

Cette confiance accrue vaut aussi envers la BAD. « Nous avons, en la BAD, une institution des plus efficaces, a déclaré Madame Vadera aux participants de la rencontre de Londres. Nous avons à la BAD un président sur la ligne de front et exigeant des résultats. » La banque accompagne de près cette nouvelle dynamique sur le continent. Elle a initié à l'interne des réformes qui ont permis d'accroître ses capacités institutionnelles et de production de connaissances, d'accroître sa capacité à répondre aux priorités du développement, et de renforcer la décentralisation de ses opérations, de manière à coller de plus près aux besoins des pays membres régionaux. La hausse des ressources du FAD est l'appui le plus ferme jamais reçu à ce jour pour les réformes entreprises par la banque depuis juillet 2006. Les donateurs ont exprimé à Londres leur soutien indéfectible envers le Président de la BAD, Donald Kaberuka, faisant le lien entre ses efforts de réformes et le soutien généreux apporté au Fonds. Le Président Kaberuka a, pour sa part, indiqué son engagement personnel à ce que la banque s'acquitte de sa mission et apporte des résultats tangibles. Les réformes entreprises et un accent accru vers l'atteinte des résultats permettront à la banque d'accomplir plus efficacement ses activités et de contribuer de manière plus significative à la croissance, au développement et à la réduction de la pauvreté en Afrique.

Les Etats donateurs de la BAD sont l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Arabie Saoudite, l'Argentine, l'Autriche, la Belgique, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée, le Danemark, les Emirats Arabes Unis, l'Espagne, les Etats-Unis, la Finlande, la France, la Grande-Bretagne, l'Inde, l'Italie, le Japon, le Koweït, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la Suède et la Suisse.

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