La crise financière mondiale abordée au Sommet de la Francophonie

17 Octobre 2008
Contenu d'un Partenaire Premium
African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

La crise financière mondiale dominera une bonne partie des travaux du 12ème Sommet pays membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui se tient samedi et dimanche prochains à Québec, au Canada.

Les pays du Sud, principalement ceux d'Afrique, présents à ce Sommet devraient, dès la session ministérielle prévue mercredi et jeudi, exprimer  leurs craintes de devoir payer un lourd tribut à la crise financière. Dans les rangs des délégations africaines présentes au Sommet, on s'inquiète surtout de voir l'aide publique au développement (APD) sacrifiée sur l'autel des plans de sauvetage des différents établissements en difficultés aux Etats-Unis et en Europe.

Selon un rapport récent de l'OCDE, l'APD n'a pas progressé à la hauteur des engagements pris en 2006 à Gleneagles par les 8 plus industrialisés (G-8). Les pays africains ne cachent pas, non plus, leurs inquiétudes au sujet des conséquences de la crise sur les matières premières. Ils redoutent en effet que faute d'argent liquide le Nord impose à l'Afrique des prix d'achats des matières premières encore plus dérisoires. A cet égard, on note que le prix du baril de pétrole est passé de près de 240 dollars en juillet à moins de 80 dollars aujourd'hui. S'exprimant récemment sur le sujet, le président de la BAD Donald Kaberuka avait fortement plaidé, à New York, devant les Nations unies,  pour un commerce international plus équitable, estimant que le moment est venu pour que «les pays africains puissent enfin goûter aux bienfaits de la mondialisation».

Le président de la BAD a ensuite souligné à Tunis,  face à la presse,  les conséquences de la crise sur la croissance économique en Afrique tout en appelant à la vigilance. Il avait du reste déjà présenté, dimanche 5 octobre, une analyse détaillée des conséquences de la crise pour l'Afrique lors de l'émission le Débat africain de Radio internationale (RFI). On s'attend à ce que la Déclaration de Québec, qui sera adoptée dimanche à la fin du Sommet de l'OIF, apporte des réponses à certaines appréhensions exprimées par plusieurs responsables africains, dont le président de la BAD.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.