La vice-présidente de la Banque africaine de développement (BAD), chargée des Opérations sectorielles, Zeinab El-Bakri, a souhaité mercredi, 8 juillet 2009, lors de la clôture de la conférence mondiale sur l'enseignement supérieur, une meilleure harmonisation de l'aide internationale accordée à ce secteur sur le continent africain.
«Il est important que notre aide à l'enseignement supérieur africain soit mieux harmonisée. Ce serait un gage d'efficacité ; il me semble important de le dire ici à Paris où nous avions adopté la Déclaration sur l'harmonisation de l'aide publique au développement», a-t-elle affirmé.
Pour Mme El-Bakri, il serait surtout injuste que les pays richesses prennent prétexte sur la crise financière pour diminuer leur aide à l'Afrique, particulièrement dans le secteur de l'enseignement supérieur.
«La crise financière ne doit pas faire oublier l'Afrique ; La communauté internationale ne saurait le faire sous aucun prétexte. J'estime même que les promesses faites à l'Afrique doivent absolument être tenues», a martelé la vice-présidente de la BAD lors de la dernière session plénière de la conférence.
S'adressant aux Etats africains, elle les a exhortés à compter d'abord sur eux-mêmes à travers une forte mobilisation des ressources internes.
«L'aide doit venir en complément de la mobilisation de nos ressources internes. L'Afrique doit compter sur ses ressources internes et l'aide de ses partenaires pour bâtir un enseignement supérieur qui réponde aux réalités du continent et à celles du marché», a estimé Mme El-Bakri, venue à Paris à la tête d'une importante délégation de la BAD.
«Il faut surtout que nos Etats rendent des arbitrages budgétaires favorables à l'enseignement supérieur. L'existence d'autres besoins de financements ne saurait faire oublier l'enseignement supérieur, clé de voûte de tout développement économique», a-t-elle insisté.
Après 4 jours de travaux intensifs en plénières et en ateliers, les quelque 1000 participants à la conférence ont adopté, mercredi, un document final qui interpelle les Etats et l'UNESCO.
Les conférenciers recommandent ainsi aux Etats membres de l'UNESCO de consacrer l'enseignement supérieur en bien public dont l'accès est garanti à tous, sans aucune discrimination, d'aucune sorte. Ils estiment, cependant, que des partenariats public/privé peuvent être envisagés dans ce secteur, sans que le principe de l'accès pour tous soit entamé.
La conférence a également vivement encouragé les Etats à valoriser le métier d'enseignant en assurant aux professionnels de l'Education et de la recherche une évolution de carrière et une rémunération motivante.
Confirmée dans son rôle de chef de fil de l'Education dans le monde, l'UNESCO a été invitée par les participants à replacer l'enseignement supérieur au cÅ"ur de la stratégie de l'Education pour tous (EPT), inscrite dans les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
La conférence a enfin souhaité que l'UNESCO valorise les statistiques éducatives afin d'assurer une plus grande transparence de ses activités.
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Yolanda Nunes-Correia