La maison BAD est bien gouvernée... plus d'attention devra être accordée aux pays fragiles
Sans intégration de l'espace économique africain, il n'y aura pas d'accroissement significatif des échanges intra-régionaux
Il est essentiel de tirer parti de la coopération Sud-Sud.
En prélude aux Assemblées annuelles du Groupe de la Bad, qui se dérouleront du 27 au 29 mai 2010 à Abidjan, Côte d'Ivoire, l'administrateur Frédéric Korsaga s'est entretenu, le 20 mai 2010 à Tunis avec l'équipe de communication.
Jetant un regard sur l'actualité à la BAD et en Afrique, M. Korsaga a souligné le rôle stratégique que l'institution peut continuer à jouer dans l'intégration des pays africains en général et dans ceux qu'il représente, en particulier. Les échanges avec l'administrateur Frédéric Korsaga ont également porté sur les relations entre la BAD et ses pays mandants ; la coopération Sud-Sud et la gouvernance de l'institution.
«Grâce à la confiance que les gouverneurs de mes pays ont placée dans les réformes engagées à la Banque, nous nous félicitons de ce qu'elle puisse renforcer son rôle, et se hisser à l'échelle des autres banques multilatérales en termes d'efficacité et de résultats», a indiqué l'administrateur, expliquant que les pays qu'ils représentent appuient les efforts de la BAD.
Il note par ailleurs que: « L'augmentation à hauteur de 200% du capital de notre institution, s'il elle était entérinée, fournirait à la Banque les moyens de continuer à satisfaire les besoins du continent », étant entendu que les infrastructures de base, l'intégration régionale, l'éducation et l'investissement dans la santé de base sont inhérents au développement du continent. «L'intégration régionale, en tant que pierre angulaire de la politique de la Banque en matière de développement du commerce, l'accès à ces infrastructures et aux services, contribuera à lutter contre la pauvreté », a expliqué l'administrateur.
A cet égard, il a souligné que la forte complémentarité entre la coopération et l'intégration intra-africaine dans ce domaine, mériteraient une attention particulière des gouvernements. « Les populations des zones de l'Union monétaire Ouest Africaine (UEMOA), par exemple, sont en avance et aspirent déjà à une intégration plus importante... Grâce à une volonté politique réelle des Etats africains, la levée des barrières tarifaires et non-tarifaires contribuera au renforcement des échanges communautaires, pour amorcer une véritable intégration», a indiqué l'administrateur.
Parmi les facteurs susceptibles de consolider les actions de la Banque dans les pays africains, l'administrateur Korsaga estime que plus d'efforts doivent être déployés en vue du renforcement de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des ressources publiques aux niveaux national, sectoriel et régional. «La maison BAD est bien gouvernée... plus d'attention devra être accordée aux pays fragiles», a conclu l'administrateur.
M. Frédéric Kosaga représente neuf pays à la Banque : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, les Comores, le Gabon, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Tchad.
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Aristide Ahouassou