La Banque africaine de développement (BAD) a renforcé son approche dite « Une seule Banque » en vue de renforcer les économies et les structures sociales de ses pays membres en Afrique au cours l'exercice 2011.
L'explication de cet approfondissement d' « Une seule Banque » au cours de 2011 est donnée dans le rapport annuel de la BAD.
La politique, dit la BAD, s'oppose à une stratégie plus limitée, axée sur les produits. Avec l'approche « une seule Banque », le Groupe de la BAD offre une approche holistique des besoins de ses pays membres régionaux (PMR) en Afrique.
Elle maximise l'utilisation des ressources, des instruments et des compétences du Groupe à travers les guichets de financement, et engage également à la fois le siège de la BAD et ses bureaux sur le terrain.
La BAD fournit ses aides de développement à travers deux canaux principaux : le secteur public et le secteur privé. Ils se renforcent l'un l'autre pour atteindre un développement économique durable et le progrès social dans les PMR.
Les deux éléments par lesquels la BAD réalise cet objectif sont, en premier lieu, la mobilisation et l'allocation des ressources vers les investissements dans les PMR et, d'autre part, la fourniture de conseils et d'assistance technique pour ajouter de la valeur à ses efforts de développement.
Un aspect du mode de fonctionnement de l'approche « Une seule Banque » consiste à renforcer le dialogue entre la BAD et les PMR au niveau national. Les réformes institutionnelles, en particulier le programme de décentralisation de la BAD, ont facilité cette dimension ces dernières années.
Les caractéristiques de ce programme ont comporté la mise en place des centres régionaux de ressources régionaux, l'autonomisation des bureaux extérieurs et une étroite collaboration à la base.
En outre, comme « une seule Banque », la BAD est en mesure de mieux travailler non seulement avec ses PMR, mais aussi avec ses partenaires de la communauté internationale du développement, les communautés économiques régionales en Afrique et les organisations de la société civile.
L'approche consolide également encore plus la position de la BAD en tant que principale institution de financement du développement et banque du savoir pour l'Afrique.
Parler comme « Une seule Banque » renforce la voix de la BAD dans l'appui à la bonne gouvernance dans les PMR, à travers le dialogue plus efficace sur les politiques mené par ses experts basés dans les centres régionaux de ressources et les bureaux extérieurs.
En termes pratiques, les opérations de la Banque dans les PMR sont exécutées à travers tout un éventail d'instruments financiers. La panoplie comprend les prêts-projets, les dons, les lignes de crédit, les prises de participation, les garanties, les opérations -programmes et les appuis institutionnels au renforcement des capacités.
Les conditions de financement de la BAD pour ces types de concours sont fondées sur une classification de la viabilité de la dette pour chaque pays membre régional.
Le Groupe de la BAD dispose de trois guichets de ressources. Ce sont la Banque africaine de développement, le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN).
Chaque guichet offre des ressources à des modalités et conditions différentes, adaptées aux besoins des PMR.
Le guichet Banque africaine de développement tire ses ressources des marchés de capitaux, et utilise ces fonds pour consentir des prêts aux PMR à des conditions non concessionnelles.
En outre, les ressources de ce guichet sont utilisées pour financer des projets du secteur privé dans tous les PMR au moyen de prêts directs, lignes de crédit, prises de participation et garanties octroyés aux entreprises privées financièrement solides et viables des entreprises privées. Ces ressources financent également les projets multinationaux qui favorisent l'intégration régionale.
Les ressources du Fonds africain de développement proviennent des contributions et des reconstitutions périodiques faites par les Etats participants au FAD, généralement tous les trois ans.
Aucun intérêt n'est perçu sur les prêts du FAD. Toutefois, les prêts sont assortis d'une commission de service de 0,75 pour cent sur les soldes non encore remboursés, et une commission d'engagement de 0,50 pour cent par an sur les engagements non décaissés.
Le FAD accorde également aux PMR des dons sans intérêt.
Les ressources du Fonds spécial du Nigeria sont entièrement fournies par la République fédérale du Nigeria, en vertu d'un accord signé avec la BAD pour une période initiale de 30 ans.
Suite à sa révision en avril 2008, l'accord stipule que les ressources du FSN sont utilisées selon les modalités de trois options, couvrant différents taux d'intérêt et périodes de remboursement.
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David Short