Le Conseil d'Administration a approuvé un don de 16 millions d'unités de comptes (équivalents à 24,2 millions de dollars) à la République de Centrafrique, sur les ressources de la Facilité en faveur des États Fragiles (FEF), pour le financement du troisième Programme d'Appui aux Réformes Economiques (PARE III).
La RCA est un pays qui a connu, durant plusieurs années, de violents conflits armés. Il est parmi les pays les plus pauvres d'Afrique (62% de la population centrafricaine vit en dessous du seuil de pauvreté). Ce pays enclavé occupe également le 179ème rang, sur 187 nations, dans le classement de l'Indice de Développement Humain (IDH).
Les autorités se sont engagées depuis plusieurs années dans un programme de stabilisation et de développement pour répondre aux nombreux défis auquel le pays fait face et saisir les opportunités existantes. Ce don est ainsi adossé au programme visant la consolidation de la paix, de la gouvernance et de l'état de droit prévu par le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté II (DSRP-II) couvrant la période 2011-2015.
Il est également aligné sur les réformes appuyées par les autres partenaires au développement et axées sur la création des conditions favorables à une croissance accélérée, tirée par le secteur privé et créatrice d'emplois.
Le programme appuyé poursuit deux objectifs majeurs. D'une part le programme vise au renforcement de la gestion des finances publiques en matière d'efficacité et de transparence, tant sur le volet dépenses publiques que sur le plan de la fiscalité. D'autre part, le programme soutient l'amélioration du climat des affaires et la gouvernance des secteurs productifs de l'économie centrafricaine, en particulier les secteurs minier et forestier.
Le programme sera exécuté sur les années 2012 et 2013 et contribuera au financement des budgets 2012 et 2013. Le PARE III répond ainsi à un besoin du Gouvernement Centrafricain de consolider les efforts et progrès accomplis en termes de renforcement de la gestion des finances publiques et de la gouvernance des secteurs productifs.
En finançant une partie des besoins de financement du pays, le programme va également contribuer à la cohésion sociale et la consolidation de la paix en permettant au Gouvernement de fournir certains services publics essentiels (santé, éduction, etc.,). Il continuera donc, en capitalisant sur les appuis précédents de la Banque, à accompagner le pays dans son programme de réforme visant la réduction de la pauvreté par le biais d'une bonne gouvernance et une croissance forte, inclusive et créatrice d'emplois.