Le Bureau National de la Banque africaine de développement (BAD) au Burkina Faso a initié une série de consultation dans le cadre de la préparation de la nouvelle stratégie de développement du capital humain 2013-2017 de la Banque. Une première consultation régionale a été organisée les 30 et 31 juillet 2012 à Ouagadougou et a réuni des représentants de 13 pays membres régionaux.
En application d'une des recommandations de cette consultation, une rencontre similaire a été organisée le 17 octobre 2012 à l'intention des partenaires techniques et financiers (PTF) intervenant au Burkina Faso. Au total, 11 partenaires y ont pris part.
De façon générale, l'approche participative adoptée par la BAD dans la préparation de cette stratégie a été fortement appréciée dans la mesure où elle permet plus de visibilité et de transparence des interventions et actions de la Banque. Elle devra se poursuivre grâce à une bonne coordination avec l'ensemble des partenaires au moment d'amorcer la mise en oeuvre de la Stratégie de la Banque.
« La BAD ainsi que les autres PTF doivent assister les pays membres régionaux dans leurs efforts pour passer de la croissance basée sur les ressources naturelles vers une croissance « créée » en privilégiant la transformation des ressources naturelles basée sur le développement du capital humain et du savoir », a déclaré le représentant de la Coopération Suisse au Burkina Faso. Malheureusement, peu de moyens sont consacrés à l'enseignement et à la formation technique et professionnelle ou encore à l'éducation non formelle alors que les impacts peuvent être considérables.
Le représentant de l'Agence française de développement (AFD) a relevé qu'il est important d'établir un lien entre la nouvelle stratégie du capital humain de la Banque et les stratégies nationales des pays membres régionaux. C'est ce qui a été fait dans le cas du Burkina dans le cadre de l'élaboration du Document de Stratégie Pays (DSP) 2012-2016.
Pour sa part la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso a salué le diagnostic fait par la BAD dans le cadre de sa Stratégie. L'élément important est la vision nouvelle qui fait de la démographie une opportunité et non plus seulement une contrainte. Cette vision ouvre un horizon plus favorable à des interventions ciblées.
L'approche multisectorielle est très appréciée et constitue ainsi une valeur ajoutée. « L'Afrique de demain doit compter sur la créativité dans un contexte de compétitivité. Ce qui rend pertinente l'option de la science, technologie et innovation (STI) que promeut la BAD », a souligné la représentante de la Banque mondiale, qui a ajouté que la Stratégie devra être complétée ou accompagnée par un cadre de mesure des résultats et des performances. Ce qui permettrait d'apprécier à terme (dans 3 ou 4 ans) l'état d'avancement des pays émergents ou des Etats fragiles. Enfin, la vision de la croissance démographique comme une opportunité est innovante.
Pour l'économiste national du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Stratégie de la Banque est très pertinente. La réflexion devra se poursuivre sur l'utilisation du capital humain à travers la préparation d'un terrain favorable pour la croissance et le développement. Quant au commissaire de l'Union Économique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOA) chargé du développement social et culturel, la collaboration avec la BAD dans le cadre de projets sous régionaux est bien appréciée notamment dans le cadre de l'appui à l'enseignement supérieur dans l'UEMOA.
L'ambition commune affichée est de passer à une nouvelle vision répondant à la préoccupation d'associer l'éducation à l'emploi. La démarche régionale est à privilégier pour pérenniser les effets démultiplicateurs. Pour la Représentante ajointe de l'UNICEF, l'appui de la Banque sera nécessaire en ce qui concerne la réponse à apporter aux crises humanitaires et à l'assurance maladie universelle. Cette stratégie sera présentée au conseil d'administration de la BAD en Décembre 2012.