C'est dans le cadre d'une semaine, du 3 au 6 décembre, consacrée à l'évaluation, sous le thème «Evaluation pour le développement», que le département de l'évaluation des opérations (OPEV) célèbre ses 25 ans d'existence.
Cette année, l'événement a attiré des praticiens du développement ainsi que des spécialistes en évaluation de la Banque mondiale, de la Société financière internationale, de la Banque asiatique de développement, du Fonds international de développement agricole, et de certains pays membres régionaux.
Présidant la cérémonie d'ouverture, le président Donald Kaberuka a affirmé qu'«OPEV, en tant qu'évaluateur indépendant, devra être mieux outillé pour aider la Banque à améliorer ses prestations et ses résultats».
M. Kaberuka a aussi marqué son attachement à l'indépendance d'OPEV. Il a remercié le département pour le travail accompli ces cinq dernières années. Il a en outre souligné: «mes collègues et moi-même accordons de l'importance à l'évaluation. Nous continuerons à vous soutenir», a-t-il précisé, exhortant les évaluateurs à pousser la haute direction et le staff à utiliser les leçons apprises contenues dans les rapports d'évaluation.
Pour sa part, M. Samy Zaghloul, administrateur et président du comité CODE, «OPEV a réalisé des progrès significatifs qui lui ont valu le lancement de son auto-évaluation et bientôt de son site web dédié».
Dans une intervention remarquée, lors de la cérémonie qu'il a qualifiée de cadre de partage de savoir, et d'échange d'expériences, M. Tertius Zongo, ancien premier ministre du Burkina Faso, a fait un exposé sur les défis du développement en Afrique. D'emblée, il a soutenu que «le développement est complexe et les incidences de nos actions difficiles à prévoir et à maîtriser».
M. Zongo a partagé avec les participants les fruits de sa longue et riche expérience au service de l'administration publique. Dans un élan de panafricaniste engagé, il a salué le bon travail que fait la BAD et auquel, il s'est dit fier d'associer son nom. «Notre Banque, a-t-il indiqué, travaille sans relâche à poursuivre sa mission de promotion du développement inclusif en Afrique. Pour lui, «les défis de l'Afrique ne sauraient être relevés sans que ceux de la Banque ne le soient. Notre Banque doit être fière de ses expériences et résultats, mais elle doit aussi avoir suffisamment de lucidité pour corriger ses erreurs ou ses insuffisances». Enfin, pour M. Zongo, l'évaluation est plus un processus politique que technique».
La cérémonie d'ouverture a été clôturée par un panel riche d'enseignement modéré par Jim Adams, ancien vice-président de la Banque mondiale, auquel ont pris part, Donald Kaberuka, président du groupe de la BAD, Shehu Yahaya, administrateur à la BAD, Caroline Heider, directrice générale et première vice-présidente du groupe indépendant d'évaluation de la banque mondiale, Rajat Nag, directeur général de la Banque asiatique de développement, Mustapha Nabli, ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie.