Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un projet de 125 millions de dollars pour la première phase d'un programme visant à renforcer la résilience face à la sécheresse et à offrir des moyens de subsistance durables dans la corne de l'Afrique.
Trois pays, Djibouti, l'Ethiopie et le Kenya ainsi que le secrétariat de l'Autorité intergouvernementale pour le développement - The Intergovernmental Authority on Development (IGAD) en anglais - sont concernés par la première étape de ce projet régional. Le projet sera financé sous forme de prêts et de dons provenant du Fonds africain de développement (FAD) du Groupe de la BAD à compter de 2013.
Les dons FAD, d'une valeur de 15 millions de dollars en faveur de Djibouti et de 7 millions de dollars au secrétariat de IGAD et les prêts FAD dont les montants, 46 et 56 millions de dollars en faveur respectivement de l'Ethiopie et du Kenya, vont soutenir les activités visant à rétablir les moyens de subsistance en investissant dans la gestion des ressources naturelles (eau, pâturages). Les dons financeront également la gestion intégrée des terres, la restauration et la protection de l'écosystème, tout comme les infrastructures agricoles et d'élevage.
Le projet contribuera aussi à améliorer les infrastructures de stockage, de commercialisation et de transport telles que les routes rurales. Il vise à s'attaquer aux causes profondes de la vulnérabilité de la région pour forger une résilience face à la sécheresse à moyen et long termes, consolider davantage la paix et enfin promouvoir l'utilisation équitable des ressources naturelles limitées.
Certaines zones reconnues comme sujettes à la sécheresse sont ciblées. Il s'agit entres autres de Beyya Dader, Gaggade-Derela et Weima à Djibouti, Afar et Somali en Ethiopie et Baringo, Isiolo, Marsabit, Samburu, Turkana et Pokot Ouest, six comtés arides et semi-arides au Kenya. Selon les estimations, le projet bénéficiera à 12 millions de personnes, 98 millions de bovins et 173 millions d'ovins et de caprins victimes des sécheresses.
La mise en oeuvre de ce programme vert et inclusif aura un impact environnemental et socioéconomique indéniable.