La Banque africaine de développement (BAD) a lancé, le 13 mars 2013, une première série de plates-formes Open Data pour les 20 pays africains suivants : Afrique du Sud, Algérie, Cameroun, Cap-Vert, Éthiopie, Ghana, Malawi, Maroc, Mozambique, Namibie, Nigéria, Rwanda, République Démocratique du Congo, République du Congo, Sénegal, Sud-Soudan, Tanzanie, Tunisie, Zambie et Zimbabwe. Le programme de plates-formes Open Data fait partie de l'initiative « Autoroutes de l'information », qu'a récemment lancée la BAD afin d'améliorer, de manière notable, la gestion et la diffusion des données en Afrique. Les travaux se poursuivent afin de compléter et d'étendre ces plates-formes à l'ensemble des pays africains d'ici juillet 2013.
La plate-forme Open Data est un outil facile à utiliser, qui permet d'extraire les données, de créer et de partager ses propres rapports personnalisés, ainsi que de visualiser les informations liées à des thématiques, à des secteurs ou à des pays, sous forme de tableaux, de graphiques et de cartes.
Grâce à cette plate-forme Open Data, les usagers peuvent accéder à un large éventail de données sur le développement des pays africains, recoupées à partir d'une variété de sources officielles, internationales et nationales. La plate-forme facilite également la collecte, l'analyse et la mutualisation des données entre les pays et avec les partenaires internationaux au développement. Elle offre à une variété d'utilisateurs, tels que les décideurs, experts, chercheurs, chefs d'entreprises et investisseurs du monde entier, l'opportunité, unique, d'accéder à des données fiables et actualisées sur l'Afrique. Les usagers peuvent visualiser l'évolution chronologique des indicateurs de développement, sur un laps de temps donné, mener une analyse approfondie aux niveaux national et régional, se servir des graphiques prêts à l'emploi - voire créer les leurs -, bloguer, partager leurs points de vue et travailler avec leurs pairs, faisant ainsi émerger une communauté d'utilisateurs avertis.
Avec l'initiative de plate-forme Open Data, le Groupe de la BAD veut accroître de façon substantielle l'accès à des données de qualité, nécessaires à la gestion et au suivi des résultats de développement dans les pays africains - entre autres, la réalisation des OMD. La mise en place de cette plate-forme fait suite à un certain nombre d'initiatives importantes, tant mondiales que régionales, visant à élargir la disponibilité de données de qualité sur l'Afrique et, partant, à favoriser les prises de décision dûment motivées, la responsabilisation publique et la bonne gouvernance.
Une fois la plate-forme Open Data opérationnelle, les pays africains s'en serviront pour adresser tous leurs flux de données à la BAD et, éventuellement, aux autres partenaires internationaux au développement, dont le Fonds monétaire international (FMI), la Commission européenne, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Commission de l'Union africaine (CUA) et la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA). Cette initiative est l'occasion unique pour que tous les pays africains prennent les devants dans la mise en oeuvre et la promotion des normes statistiques internationales à travers le continent, et qu'ils améliorent la qualité des données qu'ils diffusent.
Cette initiative révolutionnera la gestion et la diffusion des données en Afrique, faisant en sorte que le continent participe pleinement à l'économie mondiale de l'information.
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Beejaye Kokil