La conférence internationale sur le Soudan a pris fin le 8 avril à Doha au Qatar, avec l'engagement des donateurs de contribuer 3,6 milliards de dollars pour le développement et la reconstruction de la région du Darfour.
Pour sa part, la Banque africaine de développement (BAD) a pris une part active à la rencontre. Elle avait pris les devants en évaluant les besoins en infrastructures au Darfour, en collaboration avec la Banque mondiale et le Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS). La délégation de la BAD était conduite par le Représentant résident au Soudan, Abdul Kamara.
La stratégie de développement du Darfour (DDS), document de base pour la conférence, avait estimé à environ 7,2 milliards de dollars les financements requis pour la reconstruction et le développement du Darfour sur les six prochaines années. Sur ce montant, le Soudan s'était engagé à couvrir 2,6 milliards. Les donateurs bilatéraux et multilatéraux devaient combler l'écart de 4,6 milliards de dollars. Selon la DDS, près de 177 millions de dollars doivent être immédiatement disponibles pour financer les activités fondamentales.
Les trois piliers principaux de la DDS sont les suivants :
gouvernance, justice et réconciliation : 840000 dollars
reconstruction : 5 milliards de dollars
relance économique : 1,4 milliard de dollars
La rencontre de Doha a réuni environ 400 participants venant des agences bilatérales et multilatérales. Il y avait entre autres les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, la Russie, la Chine, presque tous les pays arabes, la BAD, la Banque mondiale, les agences du Système des Nations Unies, la Banque islamique de développement et le Fonds koweïtien.
La conférence a servi de plate-forme aux bailleurs de fonds pour échanger sur la mise en œuvre du Document de Doha sur la paix au Darfour (Doha Document for Peace in Darfur, DDPD) signé en 2011.
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Bakary Sanogo