Une série de séminaires de haut niveau sera organisée au cours des Assemblées annuelles de la BAD à Marrakech, au Maroc du 27 au 31 mai 2013. Ce sera le lieu d'explorer les nouvelles idées et de définir les actions concrètes qui permettront de transformer l'essor économique de l'Afrique en croissance durable et inclusive.
Les groupes de discussion se pencheront sur les questions clés qui se posent au continent et examineront la façon dont l'Afrique peut tirer profit de sa croissance économique, grâce à des investissements dans la formation professionnelle, les infrastructures, l'agriculture et l'éducation, et une plus grande implication du secteur privé. Les participants comprendront des universitaires, des responsables gouvernementaux, des chercheurs, des praticiens du développement, ainsi que des experts BAD.
Les thèmes sont les suivants :
Exploiter le potentiel : financement des infrastructures et accélération de l'intégration régionale
Croissance inclusive et durabilité : cerner les enjeux
Les chaînes de valeur mondiales : l'Afrique, usine du monde
Les villes africaines et le développement durable
Dividende démographique ou bombe à retardement ?
Les ressources naturelles de l'Afrique : quel programme ?
Les échanges éclaireront et feront progresser l'appui de la BAD à la transformation de l'Afrique, pour qu'elle devienne un acteur mondial de l'innovation technologique, de l'agroalimentaire et de l'industrie. Les délégués discuteront de la nécessité de réglementer les industries extractives du continent, d'en tirer plus de bénéfices, de leur ajouter de la valeur et de faire de l'Afrique un chef de file mondial dans l'agriculture et l'industrie ; d'accélérer l'intégration régionale grâce aux investissements dans les infrastructures ; de veiller à ce que la croissance soit inclusive et profite à tous les Africains ; d'investir dans le capital humain ; et de faire en sorte que l'urbanisation de l'Afrique soit un moteur du développement économique.
Le thème « Croissance inclusive et développement durable : cerner les enjeux» suscitera très certainement beaucoup de débats, car il concerne l'équité, point de friction dans l'économie politique de l'Afrique. La forte croissance enregistrée par de nombreux pays africains ne se traduit pas en opportunités partagées dans le développement humain et physique. Beaucoup de pays ont réalisé des taux élevés de croissance du produit intérieur brut, ont vu les volumes de leurs échanges s'accroître et ont accueilli des volumes plus importants d'investissements étrangers au cours de la dernière décennie. Cependant, tous n'ont pas vu leurs niveaux de pauvreté et de chômage baisser en conséquence.
Cette croissance élevée n'a pas amélioré la qualité des indicateurs de développement humain dans les domaines suivants : l'alimentation, l'eau potable, le logement, la santé et l'éducation pour la majorité de leurs populations. Pour la BAD, si l'on veut atteindre une croissance inclusive, les dirigeants et les décideurs africains doivent mettre en place les politiques et les institutions appropriées. Ces politiques doivent être soutenues par une bonne gouvernance qui permettra de s'assurer qu'une forte croissance économique se traduit par un accès plus étendu aux opportunités socio-économiques durables pour un plus large éventail de personnes, tout en protégeant les groupes les plus vulnérables de la société.
Il faut s'engager à réduire les inégalités, et trouver les voies et moyens de s'attaquer aux disparités sociales liées à la richesse, au genre et au clivage ville-campagne. Il faut également faciliter la mobilité économique et sociale en fonction de la croissance.