Transports - Marrakech et Tanger sur les rails du futur

20 Mai 2013
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

Marrakech, samedi 16 mars 2013, 9h20 du matin. C'est le calme plat à la gare de Marrakech. Même les panneaux indicateurs, où s'affichent les nombreuses destinations au départ et à l'arrivée du terminus, semblent au repos.

Mais, moins d'une heure plus tard, les lieux sont arrachés à leur douce léthargie, avec l'entrée en gare d'un train et son flot de passagers qui se déverse sur les quais.

Hamdi semble hésiter un instant, à peine descendu du marchepied. Logique, il emprunte cette ligne « pour la première fois ». Mais le néophyte, venu Berrechid, à 180 km de Marrakech, a vite fait de retrouver son assurance. Satisfait du voyage, Hamdi assure qu'il reprendra « volontiers » ce train, « du fait de sa commodité et de sa ponctualité ».

Dans la foule des passagers, les trois membres de la famille Diallo s'apprêtent à passer quelques jours de vacances dans la Ville rouge. Ils ont pris le train car « c'est un service qui tient la comparaison sur le rapport qualité-prix. Surtout lorsqu'on voyage en groupe ! »

Face au terminal de bus qui jouxte la gare, les voies ferrées mènent vers Agadir et Dakhla. Les travaux de doublement de voie, financés par la BAD, ont démarré en 2008. 29 mois de chantiers et 129 millions MAD ont été nécessaires. La deuxième phase de travaux, en cours, vise à augmenter les capacités des caténaires afin que le train puisse atteindre une vitesse de 60 km/ h à 100 km/h.

Outre un gain de temps (1/2 h de moins dès juin 2013), les passages à niveau feront l'objet d'un remplacement entre Casablanca et Marrakech, ainsi qu'entre Kenitra et Casablanca. Par ailleurs, une plateforme logistique devrait être implantée, en vue d'une mutualisation future au niveau des industriels, qui pourront ainsi bénéficier du système de groupage.

Rénovée en 2008, la gare de Marrakech voit défiler près de 3 millions de passagers chaque année. Fadl-Allah Cherkaoui, chef de la gare Centre de Marrakech, a une consicence aiguë de ses responsabilités : « Pour nous, il est essentiel que nous nous référions au baromètre de qualité, deux fois par an, pour anticiper les problèmes. »

Il explique : « Nous appliquons, la technique du « client mystère » et enquêtons ainsi sur l'accueil, la propreté et certains autres aspects ».

Marrakech n'est pas la seule gare confrontée à l'afflux croissant de voyageurs. Sur la période 2004-2009, le trafic voyageur sur l'ensemble du pays, a ainsi enregistré un taux de croissance annuel moyen de 8,1 %, tandis que le trafic de marchandises, lui, a cru de 2,9 %.

Projet d'augmentation de la capacité de l'axe ferroviaire Tanger/ Marrakech

Par ailleurs, l'important développement que connaît la région de Tanger, grâce à l'essor du tourisme et la mise en service, en 2007, du complexe portuaire Tanger Med, a conduit les autorités marocaines à esquisser un projet de liaison ferroviaire à grande vitesse Tanger-Kenitra, à l'horizon 2015.

Pour ce faire, un Projet d'augmentation de la capacité de l'axe ferroviaire Tanger/ Marrakech a été lancé, afin de répondre aux besoins croissants des trafics marchandises et voyageurs sur cet axe à l'horizon 2016.

Travaux de mise à niveau sur la ligne Settat-Marrakech avec le doublement partiel de la voie ferrée sur 40 km entre les sections Skhour-Benguerir et Sidi Ghanem-Marrakech, travaux de robustesse outre la création d'une troisième voie sur la ligne Kenitra-Casablanca, contrôle et supervision des travaux... , le projet, auquel la BAD a octroyé 300 millions d'euros, est de taille.

Une fois achevé, il devrait aider au développement de cinq zones d'activités logistiques (ZAL) opérationnelles à Tanger, Casablanca, Zenata, Fès et Marrakech, avec 20 000 emplois créés escomptés dans celles-ci et les activités connexes générées à l'horizon 2020.

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