La Banque africaine de développement organise un séminaire sur les émissions obligataires d'infrastructures et de la diaspora

21 Mai 2013
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

La Banque africaine de développement (BAD) organise un atelier sur les obligations d'infrastructures et de la diaspora en Afrique au cours des assemblées annuelles de la BAD au Maroc, le 29 mai 2013. L'un des principaux objectifs du séminaire qui aura lieu au Palmeraie Golf Palace à Marrakech, sur le thème «Financer le changement structurel de l'Afrique - les obligations d'infrastructures et de la diaspora» est de sensibiliser toutes les parties prenantes dans le rôle catalysant que les obligations d'infrastructures et de la diaspora peuvent jouer dans le financement des besoins d'infrastructures existants en Afrique.

Avec un déficit d'infrastructures continental fréquemment cité et largement conservateur de 93 milliards USD par an, l'urgence du besoin de financements innovants n'a jamais été aussi évidente.. « Les ressources nécessaires pour développer et maintenir des infrastructures modernes dépassent de loin les fonds disponibles pour les gouvernements africains à travers les impôts, l'aide bilatérale ou multilatérale ou toute autre source traditionnelle de financement.

Ceci pose la question des nouvelles sources de capitaux pouvant être mobilisés et comment les attirer pour financer les besoins d'infrastructures en l'Afrique. L'utilisation de mécanismes de financement innovants comme les obligations d'infrastructures et de la diaspora sera essentielle pour assurer une croissance économique soutenue à travers le continent », a noté le Trésorier du Groupe de la BAD, Pierre Van Peteghem qui sera par ailleurs modérateur de l'événement.

L'un des panélistes les plus attendus à l'événement est le gouverneur de la Banque centrale du Kenya, le professeur Njuguna Ndung'u. Le gouvernement du Kenya a jusqu'ici été le précurseur en Afrique des émissions d'obligations infrastructures. D'autres pays africains comme le Cap-Vert et le Ghana ont montré de l'intérêt à en faire pareil.

Néanmoins, la réalité demeure que les obligations d'infrastructures ont rarement été utilisées en Afrique. Dans les rares cas où elles l'ont été, le succès de l'émission en termes de réalisation des infrastructures sous-jacentes pour lesquelles le produit de l'émission avait été destiné reste à vérifier. Le Département de l'intégration régional de la BAD (ONRI) a récemment publié un livre intitulé: « Financements structurés: Conditions pour les obligations pour les projets d'infrastructures dans les marchés africains », qui vise à répondre à certaines de ces dés interrogations.

Moono Mupotola, Chef de division au sein de ONRI constate que « Le livre a été préparé avec un certain nombre d'objectifs à l'esprit : d'une part, mettre en évidence l'opportunité qu'offre les obligations pour les projets d'infrastructures, et d'autre part, 'élaborer sur les conditions de marchés financiers efficients. Il s'agissait aussi d'expliquer le rôle crucial des politiques gouvernementales constructives et de mettre en évidence les leçons apprises des autres marchés qui pourraient être utiles à l'Afrique.»

Les émissions d'obligations liées aux projets ne représentent qu'une possibilité parmi les nouveaux véhicules de financement prometteurs pour attirer des ressources dans le continent. Les émissions d'obligations de la diaspora représentent également une nouvelle opportunité de mobilisation de financements, même si les elles sont rares à ce jour.

Avec près de 140 millions d'Africains vivant hors du continent, la mobilisation de l'épargne des migrants - estimé à 53 milliards USD - représente une alternative importante pour le financement des infrastructures en Afrique. Cependant, le patriotisme qui devrait être le socle de la réussite des obligations de la diaspora n'est pas une évidence en soit dans le contexte africain.

Les incertitudes autour de la gouvernance et le manque de transparence dans l'utilisation des fonds ont contribué à la faible participation des migrants africains dans les émissions de la diaspora. Olivier Eweck, chef de division au sein du Département de la Trésorerie, en charge de la conception et du lancement de nouveaux produits financiers de la Banque et éditeur de la publication « Emissions obligataires diaspora : quelque leçons à retenir pour les pays africains », indique que le séminaire contribuera à dissiper certaines de ces préoccupations.

« Nous espérons que les participants vont acquérir une meilleure compréhension du rôle critique que peut jouer les obligations de diaspora dans le financement des infrastructures en Afrique et aideront à créer une plate-forme de dialogue entre les différentes parties prenantes sur la manière de surmonter les obstacles qui empêchent le succès des émissions diaspora en Afrique.

En effet, que ce soit par le biais des services de conseil, à travers la recherche comme notre dernière publication, ou à travers nos efforts intensifiés d'émettre des obligations BAD libellées en monnaie locale dans les marchés africains, la Banque s'est engagée à aider et à s'assurer que les besoins en infrastructures du continent soient effectivement soutenus, » dit-il.

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Spio-Garbrah Nana-Efua

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