Le président Donald Kaberuka s'est entretenu cette semaine, à Tokyo, avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe. A cette occasion, Abe a promis que son pays poursuivrait son appui financier aux projets et programmes de la Banque africaine de développement (BAD).
La rencontre s'est déroulée en marge de la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD V), organisée à Yokohama. Abe a déclaré que les programmes du TICAD et ceux de la BAD sont en harmonie, car les deux institutions financent des programmes favorisant la "croissance inclusive" - une croissance qui ne laisse personne au bord du chemin.
« La BAD est le principal véhicule de financement pour les pays africains. Le Japon continuera de soutenir les projets et programmes par le canal de la Banque », a promis le Premier ministre japonais.
« Le Japon a, pendant huit ans, fourni des appuis à travers une stratégie de croissance tirée par le secteur privé. Nous voulons continuer à renforcer les relations entre le Japon et la BAD », a-t-il ajouté.
Abe a rappelé l'observation faite par Kaberuka à la clôture des Assemblées annuelles du Groupe de la BAD à Marrakech, au Maroc, le 31 mai. Le président de la BAD avait indiqué que dans un environnement mondial où les économies semblent être en perte de vitesse, l'Afrique restait une source solide de croissance.
Kaberuka a salué la volonté du Japon de financer le développement de l'Afrique, notamment par son soutien à l'intégration régionale, à l'essor du secteur privé et à l'appui aux Etats fragiles. Il a indiqué que les prévisions de croissance du continent devraient être de 6,6 % en 2013, et continuer de s'améliorer en 2014.
Le président de la Banque a exprimé sa gratitude au Japon pour sa « très généreuse contribution » au travail de la BAD.
Outre Abe, Kaberuka s'est également entretenu avec Nobuhiko Tanaka, président de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Ils ont échangé sur les domaines d'intérêt commun, comme les infrastructures en Afrique, l'agriculture, l'environnement, le développement des ressources humaines, le développement du secteur privé, la gouvernance et l'appui aux Etats fragiles.