La promotion d'une croissance verte et la construction d'une économie verte en Afrique visent à assurer le bien-être humain face aux différentes mutations. Cette question était au centre du débat 'Transition de l'Afrique vers l'économie verte' organisé le 28 mai dans le cadre des Assemblées annuelles de la BAD qui se tiennent à Marrakech au Maroc. Le panel a réuni des experts de la BAD et des autorités gouvernementales pour échanger sur les expériences.
Les discussions ont permis de mettre en relief la prise en compte de nombreux facteurs comme la pollution, les déchets, la dégradation environnementale et le changement climatique, la croissance démographique, l'urbanisation ainsi que les modes de consommation pour aboutir à une croissante verte réfléchie.
Des exemples de transition existent et peuvent être partagés. C'est le cas du Maroc qui a inscrit l'économie verte dans sa constitution. Pour le directeur général de l'Office National de l'électricité et de l'eau du Maroc, Ali Fassi Fihri, tous les pays doivent avoir la même définition de l'économie verte. « Il faut aller au-delà du concept de l'économie verte et réconcilier l'homme avec son environnement ». De nombreux programmes comme la politique des barrages, le programme de l'eau pour tous témoignent déjà cette transition vers une transition verte. Chaque région doit établir son plan d'économie verte.
Pour la Sierra Leone, l'intégration de la croissance verte dans le document de stratégie sur la réduction de la pauvreté. Selon son ministre l'énergie, Olunivi Robbin-Coker, ce choix stratégique inclut le développement durable des infrastructures, de l'énergie et des villes, la gestion des ressources naturelles renouvelables et non renouvelables, ainsi que le renforcement de la résilience face aux chocs exogènes.
Les participants ont évoqué la question d'une croissance verte dans le secteur minier. L'exemple du gouvernement du Mozambique qui a opté pour une feuille de route compte tenu de la nature naissante du concept d'économie verte et de la nécessité de renforcer progressivement les capacités nationales a été cité. Lancé en avril 2012, ce processus pour la préparation d'une feuille de route pour l'économie verte, vise une transition efficace vers un modèle de croissance économique verte.
La feuille de route détermine les étapes clés nécessaires à la réalisation de la vision du Mozambique à devenir un pays à revenu intermédiaire d'ici 2030, fondé sur la protection, la restauration et l'utilisation rationnelle du capital naturel et de ses services écosystémiques pour garantir un développement qui soit durable, inclusif et efficace, prenant en compte les limites de la planète.
La BAD entend jouer un rôle important dans cette transition verte? Selon Hela Cheikhrouhou, directrice du département Énergie, Environnement et Changement climatique, elle « apporte son soutien aux gouvernements pour développer leur plan d'action pour la croissance verte et aide aussi à la mise en place de cadres pour une mise en œuvre efficace des feuilles de route. »