Améliorer l'infrastructure agricole communautaire en zone rurale

25 Juillet 2013
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

Le secteur agricole et rural en Ouganda souffre de nombreuses contraintes, qui entravent son essor et sont liées à l'insuffisance des infrastructures d'accès aux marchés, de transformation agroindustrielle et de gestion des ressources environnementales et naturelles.

Les problèmes de transport sont au cœur de la question, entravant le développement d'un système de commercialisation efficace.

Faute de routes d'accès dans de nombreuses communautés rurales, d'informations fiables sur les prix de vente et d'accès facilité au crédit, les agriculteurs affichaient de faibles revenus, ne pouvaient accroître leur production ni explorer d'opportunités commerciales, faisaient preuve de passivité face à l'innovation technique et ne pouvaient investir dans des équipements de stockage.

Actions menées

Le projet a permis de réhabiliter des routes rurales, de construire des marchés et d'installer des équipements de transformation agro-alimentaire. Au nombre des réalisations majeurs, l'on compte :

3089 km de routes rurales, praticables par tous les temps, réhabilités ;

plus de 200 routes rurales réhabilitées ;

52 marchés ruraux construits ;

53 unités d'équipements de transformation agro-industrielle (14 décortiqueuses de caféet 39 moulins à maïs) installées ; acquisition de 70 autres équipements (33 décortiqueuses de riz et 37 réfrigérateurs à lait).

Le choix d'une approche communautaire

Le projet a adopté une approche innovante, communautaire et participative. Il a permis de sensibiliser et de mobiliser les collectivités locales ciblées et d'impliquer leurs populations. Leurs habitants ont ainsi participé à l'état des lieux, à la définition des priorités et au choix des actions liés au projet de bâtir ou d'améliorer l'infrastructure agricole (et d'en assurer l'entretien après achèvement).

Impacts

Le projet s'est attaqué au problème des bas prix perçus par les agriculteurs, faute de moyens et de délais de transport raisonnables pour écouler leurs produits, et en raison de coûts de transaction élevés. Le programme a enregistré des résultats positifs immédiats :

un temps de transport réduit de plus de moitié pour se rendre dans les grandes villes des régions ciblées ;

forte baisse des coûts de transport ;

20 % environ de pertes post-récoltes en moins (en particulier s'agissant de produits périssables comme le chou, la tomate, l'ananas et la pastèque)

Les prix à la production des denrées de base ont augmenté, démontrant le succès de la conduite du programme :

Manioc :de 8 000 shillings ogandais (USh)* à 20 000 USh / 100 kg

Maïs : de 50 USh à1 000 USh / kg

Lait :de 150 USh à 600 USh / litre en saison

Banane ("matooke") : 4 500 USh à 10 000 USh pour un régime moyen de 30 kgen saison.

Autres effets bénéfiques induits

Emergence de pôles de croissance ruraux et de logements permanents

Ouverture d'écoles et de d'établissements de soins

Croissance du taux de scolarisation, les enfants n'ayant plus à parcourir de longs kilomètres à travers les collines escarpés et les marais

Amélioration de l'état de santé des populations, grâce notamment au plus grand nombre de visites que redent les femmes enceintes aux centres de santé.

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