Dans un pays dont 84 % de la population n'a pas accès à l'électricité, et pourtant doté d'un potentiel de géothermie parmi les plus importants au monde, le projet d'exploitation des ressources géothermiques de Menengai permettra de tirer parti d'une fraction de ce potentiel et d'alimenter en électricité quelque 500 000 foyers et 300 000 entreprises. Approuvé en 2011, le projet devrait s'achever en 2016.
Démultiplier l'investissement public et privé
Le projet est cofinancé par le Fonds africain de développement (80 millions d'UC), le Fonds d'investissement pour le climat - hébergé par le groupe de la Banque africaine de développement - (16 millions d'UC), l'Agence française de développement (46 millions d'UC), la Banque européenne d'investissement (24 millions d'UC) et le gouvernement kenyan (158 millions d'UC).
Le Groupe de la BAD assure la maîtrise d'œuvre du projet depuis 2010, notamment en aidant la Geothermal Development Company (compagnie publique) à bâtir un modèle financier "banquable", et en catalysant les financements d'autres institutions financières de développement, ainsi que du Fonds d'investissement pour le climat. Le Groupe de la Banque intervient dans la prise en charge des risques liés aux forages, que le secteur privé hésite à assumer, et permet d'ouvrir la voie à l'implication du secteur privé dans la production d'électricité.
Stimuler le développement géothermique en Afrique de l'Est
Le Groupe de la Banque travaille actuellement avec Djibouti à la construction d'une centrale de 50 MW dans la région du lac Assal. En Éthiopie, il joue un rôle de premier plan en définissant une feuille de route pour le développement de la géothermie. En Tanzanie, il participe pleinement à l'élaboration du programme de développement des énergies renouvelables, qui prévoit le financement d'un projet de filière géothermique. Aux Comores, enfin, le Groupe de la Banque participe à la construction d'une centrale géothermique de 20 MW, adaptée aux besoins de l'archipel.