Réunis au sein du Comité d'orientation des Chefs d'État et de gouvernements (HSGOC) du NEPAD, à la veille du 22è sommet de l'Union Africaine (UA), les Chefs d'État africains ont déclaré approuver et soutenir énergiquement la nouvelle initiative Africa50 de la Banque africaine de développement (BAD).
S'exprimant devant le HSGOC que présidait Macky Sall, le président de la République du Sénégal, le 29 janvier 2013, le vice-président de la BAD chargé des finances, Charles Boamah, a indiqué qu'il s'agit d'un nouvel instrument de mobilisation de financements privés destiné à accélérer la mise en place d'infrastructures en Afrique , et à doter ainsi le continent d'une nouvelle plate-forme de croissance. Africa50 se concentrera sur des projets nationaux et régionaux à fort impact dans les secteurs de l'énergie, des transports, de l'informatique et de l'eau. Ce faisant, il contribuera à la réalisation de certains objectifs de l'Agenda 2063, la vision de l'Union Africaine pour les cinquante prochaines années.
Boamah, qui parlait au nom du président de la BAD, Donald Kaberuka, a appelé les pays d'Afrique à s'approprier avec détermination l'initiative Africa50 et à investir rapidement dans le fonds. « En s'impliquant dans cette action, les pays africains souligneront indubitablement leur volonté de relever les défis financiers et autres que suscite l'infrastructure sur le continent », a-t-il affirmé.
Au HSGOC, les Chefs d'État ont été unanimes à souligner l'importance et l'urgente nécessité de réaliser des investissements considérables dans l'infrastructure. Ils ont vivement félicité la BAD du soutien énergique et constant qu'elle apporte au développement de l'infrastructure en Afrique. En outre, ils ont exprimé le vœu que la BAD - la banque de l'Afrique - multiplie ses interventions, en se concentrant clairement sur des réalisations et résultats plus concrets.
Ce même jour, 29 janvier 2013, la BAD signé à Addis-Abeba avec la Commission de l'Union Africaine une convention de subvention d'un montant de quelque 9 millions de dollars US. Ces fonds iront renforcer la capacité des pays d'Afrique à planifier, préparer et coordonner la mise en œuvre des programmes et projets régionaux d'infrastructure nécessaires à la poursuite de l'intégration économique et physique. Ils contribueront aussi à la transformation socio-économique de l'Afrique, avec une place de choix pour le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA).
La BAD qui fête cette année son cinquantenaire, participe à un certain nombre de sommets de l'UA dans le but de donner une meilleure visibilité à la contribution qu'elle a apportée au développement de l'Afrique au cours de ce demi-siècle. Il s'agit aussi d'affirmer sa volonté de soutenir la réalisation de la vision africaine des cinquante années à venir.