Créée en 1964, la Banque africaine de développement (BAD), célèbre cette année ses cinquante ans d'existence. Un demi-siècle d'assistance au développement du continent africain qui sera marqué par diverses activités dont le lancement aura lieu le 22 avril 2014 au Palais des Congrès de Tunis en Tunisie.
Prendront part à l'évènement, des représentants du corps diplomatique accrédité à Tunis, des organisations internationales, des partenaires au développement, d'organisations de la société civile, des médias et du secteur privé.
Les autorités gouvernementales de la Tunisie, pays qui abrite depuis plus d'une décennie l'Agence temporaire de relocalisation de l'institution, seront fortement représentées. Une délégation toute aussi importante de la Côte d'Ivoire, pays siège de la BAD, participera à la cérémonie. Et ce avant qu'Abidjan n'abrite en novembre 2014 le point d'orgue des célébrations.
La cérémonie de Tunis sera marquée par des prestations culturelles, une projection de film et des allocutions dont celle du lancement officiel par le président de la BAD, Donald Kaberuka.
Courant avril des cérémonies de lancement éclatées auront lieu dans la trentaine de pays où la BAD a une représentation, afin d'associer les autorités et le public des pays membres régionaux.
Les 50 ans d'existence de la première institution de financement du développement du continent offriront à la direction de la BAD et aux membres du personnel de remonter le temps, pour apprécier l'appui apporté aux pays membres africains. Il s'agira aussi surtout de mettre les choses en perspective pour les 50 ans à venir, ainsi que l'indique, à juste titre, le thème des Assemblées annuelles qui auront lieu à Kigali, au Rwanda, du 19 au 23 mai 2014, sous le thème « Les 50 années à venir : l'Afrique que nous voulons ».
Présente dans les périodes difficiles
1964-2014 : un parcours de 50 ans. Au fil des années, la BAD, par son appui, a su être un partenaire de choix pour les pays, et notamment dans les périodes difficiles. Les programmes, projets et autres interventions ont été appréciés du fait des choix stratégiques de la BAD. C'est ce que déclarait Donald Kaberuka à la presse en mai 2013: « C'est notamment grâce à ces choix stratégiques de la Banque et son action face à la crise que les actionnaires ont consenti à tripler son capital, passant ainsi de 32 à 100 milliards de dollars... »
Les mots d'appréciation ne manquent pas à cet effet. A la revue à mi-parcours du Fonds africain de développement (FAD)-12, en septembre 2012 au Cap-Vert, le ministre ivoirien des Infrastructures économiques, Patrick Achi, avait fait un témoignage élogieux dans ce sens. Achi avait exprimé la gratitude de son pays à la BAD pour avoir été parmi le premier partenaire au développement à s'engager en Côte d'Ivoire, au lendemain de la crise post-électorale, afin de faire face aux défis en tous genres.
Rapidité et détermination
Lors du séminaire sur les transferts d'argent des migrants africains, tenu en mars dernier à Tunis, le ministre tunisien de l'Economie et des Finances, Hakim Ben Hammounda, saluait le même engagement de « la BAD qui a été la première institution à appuyer la révolution tunisienne avec rapidité et détermination ».
Depuis sa création, la BAD est sur tous les fronts et dans tous les secteurs, même si elle a de manière stratégique mis l'accent sur telle ou telle approche ou secteur particulier en fonction du contexte. L'institution a apporté sa contribution au réveil de l'Afrique qui se traduit par un taux de croissance soutenu de 5% au cours de la dernière décennie. Les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) indiquent que le continent devrait être la région du monde à connaître la plus forte accélération de croissance, passant de 5,1% en 2013 à 6,1% en 2014.
Mais, la BAD ne se laisse pas griser par ces chiffres. Elle est réaliste et sait que les défis sont encore nombreux, notamment en termes d'inclusion sociale, de partage de richesses et d'accès plus important aux infrastructures, notamment dans la composante énergie de ces dernières.
C'est ce que traduisait le président de la BAD dans la presse en disant : « Cette croissance doit aujourd'hui se traduire en transformation, c'est-à-dire qu'il ne faut pas que ce soit uniquement une croissance du PIB, mais une transformation de nos économies afin de pouvoir créer des emplois, monter sur la chaîne des valeurs et intégrer et intégrer le commerce international. » D'où le thème de la Stratégie décennale 2013-2022, à savoir « Au cœur de la transformation de l'Afrique ».