De:15/07/2014
A: 15/07/2014
Lieu: Paris, France
Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD) s'est rendu à Paris, le 15 juillet 2014, pour marquer de sa présence le lancement de la Fondation franco-africaine pour la croissance.
Annoncée en décembre 2013, lors d'un forum économique organisé par le ministère français de l'Economie et l'organisation patronale du Medef avant un sommet franco-africain à l'Elysée, cette fondation se veut le catalyseur de la relation économique entre la France et le continent africain, en fédérant les acteurs économiques, tant publics que privés, français comme africains.
Donald Kaberuka a tenu à souligner, qu'en dépit du ralentissement de l'économie mondiale, la plupart des pays africains se sont montré, voire demeurent, résilients. La majeure partie de l'Afrique subsaharienne affichera une croissance supérieure à 6 %. Hormis quelques pays en guerre ou en transition, la production économique du continent est revenue aux niveaux d'avant la crise financière. Le PIB réel a doublé en l'espace de douze ans, a-t-il affirmé.
Cependant, « l'Afrique ne peut ni vivre en vase clos, ni faire cavalier seul dans le monde d'aujourd'hui. L'enjeu est donc de savoir quels types d'alliances stratégiques et de partenariats elle doit entretenir avec le reste du monde, pour réaliser ses ambitions » a ajouté le président de la BAD.
Pascal Lamy, président d'honneur de Notre Europe-Institut Jacques Delors et ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a, quant à lui, mis l'emphase sur cette « nouvelle réalité » de la forte croissance africaine, qui s'avère deux à trois fois plus forte que la croissance européenne. La France, a-t-il dit, doit apprendre de ce « bouillonnement entrepreneurial » que vit le continent et de la dynamique en termes de création de chaine de valeurs un peu partout en Afrique.
La nouvelle Fondation s'est donc fixé trois champs d'activités au service d'une croissance inclusive et durable : tout d'abord, un rôle de plaidoyer et de catalyseur, pour informer sur l'économie de l'Afrique et convaincre de la volonté française de s'implanter économiquement sur le continent. Deuxièmement, l'amélioration des offres de formation, une demande pressante mais insatisfaite de la part des entreprises. Et, troisièmement, la promotion active des échanges et des investissements.
Cette fondation, créée notamment par le banquier d'affaires franco-béninois Lionel Zinsou, le dirigeant de l'assureur Prudential, Tidjane Thiam, et l'ancien ministre français Hubert Védrine, constituera son réseau principalement de grands groupes africains et français, de groupes de presse, des représentants du monde académique et culturel, d'associations de la diaspora africaine en France, de plusieurs ministères français et d'institutions internationales de développement.