Le deuxième Forum africain ministériel sur la science, la technologie et l'innovation (STI) s'est ouvert, mercredi 15 octobre 2014 à l'Académie Royale de Rabat, où a été soulignée l'importance des accords bilatéraux et multilatéraux en matière de science et de technologie.
Pendant trois jours, les participants vont faire procéder à l'identification des 10 premiers projets novateurs, au lancement d'une publication sur les perspectives en matière d'innovation technologique en Afrique, et un plan d'action visant à renforcer la dynamique des sciences et de la technologie à travers le continent.
Les ministres devraient, aux termes de trois jours de travaux, lire une motion de création d'un fonds en soutien à la science et la technologie, dont la gestion sera assurée par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
Le ministre marocain de la Science et de la technologie, Moulay Hafid Alami a souligné l'importance des recherches en matière de la science et de la technologie, dans l'effective transformation de l'Afrique. « Il faut adapter les sciences et la technologie aux besoins de l'Afrique. Le ministre a appelé la communauté à faire sienne, le besoin de la coopération en matière de la science et de la technologie.»
Dans sa déclaration au nom de la BAD, la représentante résidente au Maroc, Yacine Fal a indiqué que les sciences, la technologie et l'innovation sont des éléments essentiels à la réalisation du double objectif de l'institution, notamment, assurer aux communautés africaines, une croissance durable et inclusive.
« Le développement des qualifications et de la technologie constituent des axes stratégiques prioritaires pour les opérations de la BAD, » a dit Yacine Fal, soulignant que l'institution a récemment investi dans la mise en place de centres d'excellence régionaux, axés sur le développement de compétences rares, nécessaires à la transformation du continent.
La Banque se rapprochant de ses clients pour faire bénéficier la croissance inclusive, à travers les sciences et l'innovation technologique, elle s'est lancée dans la promotion des infrastructures de la connaissance et du savoir. L'université panafricaine en est une parfaite illustration.
Des études récentes montrent que l'innovation est forte dans les entreprises du continent, y compris dans les Etats fragiles. Cependant, un accroissement des dépenses de recherches et développement à 1% du PIB permettrait d'apporter un soutien financier nécessaire à la communauté des chercheurs et entrepreneurs africains, afin de concrétiser leurs idées et projets.
Le représente résidente a souligné que pour bénéficier des dividendes technologiques et scientifiques, il faut bâtir des cadres juridiques solides et mettre en place des politiques publiques adéquates.
Le Forum a été également marqué par des allocutions de représentants de l'UNESCO, de l'ISESCO, de la Finlande ; d'universitaires et d'experts.
D'aucuns disent qu'il s'agit une nouvelle occasion de « murir » de nouvelles idées, de développer de nouvelles « recettes » qui doivent pouvoir être transformées en projets tangibles, susceptibles de permettre la réalisation d'une croissance verte en Afrique.
Nous devons nous mobiliser autour de l'ambition projet qui vise à ancrer la transformation qualitative de l'Afrique sur la créativité, la recherche et l'innovation.»
La rencontre a regroupé plusieurs ministres africains des sciences et de la technologie, des représentants de communautés universitaires et des ONG. Le Forum s'est dit satisfait de l'expertise de la BAD.