Le président de la BAD a déclaré jeudi 20 novembre, à Abidjan, « Qu'au moment où l'Afrique est la seconde région connaissant la croissance la plus rapide dans le monde, le déficit en infrastructures est critique. D'où, pour nous, la nécessité de concentrer nos efforts dans le développement des trois I que sont - Intégration, en s'avançant vers un marché unique; Institutions - ce qui aidera à favoriser la confiance et la stabilité; et Infrastructure - pour réduire le déficit et assurer la compétitivité des 'économies africaines. »
Le premier responsable de la Banque panafricaine, s'exprimait à l'ouverture des travaux de la 6ème conférence sur le Partenariat Public et Privé (PPP) en Afrique. «Nous sommes ici pour trouver des solutions aux besoins de financements. L'Afrique connait un déficit estimé à 42 millions USD par an pour le développement des infrastructures. Les PPP peuvent aider à combler le déficit d'infrastructures en Afrique, mais leur conception, leur structuration et leur mise en œuvre pourraient s'avérer complexes et ardues. », a-t-il ajouté.
A ce titre, « les pays africains doivent donc focaliser leurs efforts sur les facteurs propres visant à améliorer les chances de succès des PPP, à savoir : Un environnement propice, avec à la clef des politiques stables, la stabilité macro-économique et un cadre juridique et politique pour les PPP ; Un engagement politique fort et une large adhésion des parties prenantes ; Un solide portefeuille de projets bancables ; la capacité institutionnelle pour négocier et gérer les contrats »
Le président Kaberuka a assuré les participants de l'engagement de la Banque africaine de développement à leurs côtés et a relevé que « 60 % de nos engagements financiers annuels pour l'appui de projets vont aux programmes et projets du secteur des infrastructures. »
Pour sa part ; le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, en ouvrant les travaux, a insisté sur le fait que « Nous savons tous qu'il ne faut pas croire que les PPP sont la panacée pour tous les problèmes de financement des infrastructures. Ils peuvent parfois poser des problèmes réels pour les finances publiques.»
Il s'avère donc nécessaire, selon lui, « de mettre en place une stratégie de promotion des PPP compatible avec les spécificités de nos économies en veillant à respecter les contraintes de transparence, de compétition et d'équité dans le traitement des candidats mais aussi en ayant en face le bien-être de nos populations. »
La 6ème conférence et exposition annuelle sur les partenariats public-privé en Afrique (en anglais, APPP 2014) est organisée par AME Trade Ltd en partenariat avec la Banque africaine de développement. Quelque 50 intervenants du secteur partageront leur savoir avec plus de 200 délégués.
La première session plénière du jour d'ouverture de la conférence s'intitule Projets actuels et secteurs clefs pour les PPP. La session traitera exclusivement de problématiques liées aux PPP en Côte d'Ivoire, de l'expérience de la BAD avec les PPP et de son soutien en faveur d'une croissance inclusive en utilisant la Côte d'Ivoire pour étude de cas.
Les autres sessions du premier jour de la conférence couvriront, à l'aide d'études de cas générales, des sujets tels que la préparation efficace d'un projet ou un aperçu des PPP en Afrique, avec la BAD exposant sa vision et ses plans en matière de PPP sur le continent.