Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, ce 18 décembre 2014, l'octroi d'un prêt de 22,49 millions de dollars EU en faveur de la Zambie, pour la mise en valeur du lac Tanganyika.
Ce projet a été formulé dans le cadre de la Vision à long terme de la Zambie (dite "Vision 2030"), qui entend devenir « un pays à revenu intermédiaire prospère à l'horizon 2030 ». Il a ainsi pour objectif d'aider à la réalisation du Sixième plan de développement national révisé, qui porte sur les années 2013 à 2016, qui vise à faciliter et accélérer la « croissance économique et le développement au service des populations ». Partant, il s'agit ainsi de stimuler la création d'emplois et le développement rural, favorisant ainsi une croissance inclusive.
Le projet sera exécuté sur une période de cinq ans dans deux districts, Mpulungu et Nsama, qui environnent le bassin hydrographique du lac, et où vivent 157 830 habitants. L'incidence de la pauvreté y est nettement plus élevée que dans les autres districts de la Zambie.
Plus spécifiquement, le projet fera la promotion d'une gestion et d'une utilisation viables et équitables des ressources naturelles du lac, et aidera à améliorer les moyens de subsistance des communautés locales (dans le bassin hydrographique du lac), en encourageant le développement des infrastructures économiques et des ressources humaines, et en renforçant les liens avec le marché et le développement des chaînes de valeur pour les produits des ressources naturelles.
Le projet devrait améliorer de 20 % à 25 % l'approvisionnement en poisson (prises). En outre, il aidera à ce que les habitants adoptent des pratiques et technologies viables de gestion des terres, des forêts et de l'eau, dans le but de de limiter la dégradation des sols et la déforestation, et de doper la production agricole. Par ailleurs, le projet devrait avoir un impact positif et vertueux sur la conservation et la préservation tant de la faune que du patrimoine de la zone, aux ressources spécifiques - notamment le parc national, qui peut jouer un rôle dans le développement économique local.
Libérer le plein potentiel des ressources du lac permettra d'accroître les revenus des ménages ruraux. La mise en œuvre du projet se fera dans une approche participative, de sorte que les populations locales se l'approprient et assurent sa pérennité.
Le coût estimatif total du projet s'élève à 29,62 millions de dollars EU. Outre l'apport de la BAD, le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) y contribue avec un don de 7 millions de $ EU et l'Etat zambien devrait y engager 0,19 million de dollars EU.