Le mercredi 18 mars à Abidjan en Côte d'Ivoire, la Conférence internationale sur l'émergence de l'Afrique s'est ouverte en appelant les gouvernements africains à lutter contre les inégalités. Cette invite est liée au constat notoire que nombreux encore sont les Africains qui ne ressentent pas encore l'impact de la croissance économique africaine.
« Nous devons faire en sorte d'éliminer toutes les inégalités qui frappent nos sociétés et trouver une solution pour que chacun, y compris les populations démunies, puisse avoir accès aux ressources », a déclaré le président du Sénégal, Macky Sall.
L'administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clarke, a indiqué qu'il était primordial que les gouvernements africains adoptent des politiques spécifiques pour atteindre cet objectif. De telles mesures, a-t-elle dit, sont nécessaires pour élever les niveaux du développement humain.
La Conférence internationale sur l'émergence de l'Afrique permet aux gouvernements, au secteur privé et aux partenaires d'échanger des idées et de tirer des enseignements sur la façon dont l'amélioration des politiques et des stratégies peut aider les nations africaines à devenir des marchés émergents.
Cet événement de trois jours est coorganisé par le gouvernement de la Côte d'Ivoire et le PNUD, en collaboration avec la Banque africaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale. La conférence réunit des chefs d'États africains, des représentants des BRICS (groupe d'économies émergentes qui inclut le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud), des diplomates, des acteurs du secteur privé, des membres de la société civile, entre autres participants.
La Chine a partagé sur la manière dont sa réforme économique de 1978 lui avait permis de devenir l'une des économies mondiales à la croissance la plus rapide, alors qu'elle était initialement un pays pauvre. Avec un produit intérieur brut annuel moyen de 10 pour cent, ce pays asiatique a pu extraire une grande partie de sa population de la pauvreté.
Pour que l'Afrique puisse vivre le même changement, le vice-président et économiste en chef p.i. de la BAD, M. Steve Kayizzi-Mugerwa, a rappelé l'importance du maintien de la paix et de la stabilité. « Nous devons mettre un terme aux guerres civiles et au meurtre de nos mères et de nos sœurs. Sans la paix, le développement n'aura pas lieu », a-t-il déclaré.
Le problème énergétique de l'Afrique et le renforcement du secteur privé sont autant de questions clés qui devraient se trouver au cœur de la conférence, qui se poursuit jusqu'à vendredi.