Atelier sur le Mécanisme indépendant d'inspection (MII) de la BAD - Comment sont traitées les doléances et plaintes des populations lésées par les projets de la BAD ?

30 Mars 2016
Contenu d'un Partenaire Premium
African Development Bank (Abidjan)

A: 05/04/2016

Lieu: Ouagadougou

Les 4 et 5 avril 2016, l'Unité de vérification de la conformité et de médiation de la BAD (plus connue sous l'acronyme anglais CRMU) organise un atelier d'information et d'échanges sur le thème " Gestion des plaintes émanant de personnes ayant subi un quelconque préjudice des projets financés par la BAD ", à Ouagadougou, au Burkina Faso. Près de soixante-quinze acteurs issus de la société civile, des unités de gestion de projets, des médias et des pouvoirs publics sont attendus.

Cet atelier entend doter les participants des outils pour prendre en charge et encadrer, en cas de besoin, les doléances des populations désireuses de porter plainte contre d'éventuels effets néfastes induits par des projets que finance la BAD, qui n'aurait pas respecté ses propres règles et procédures en vigueur.

" Les projets d'investissement de la Banque africaine de développement se caractérisent par leurs impacts sur les populations bénéficiaires, souligne Sékou Touré, directeur de CRMU. Exécutés dans des conditions optimales, ces projets améliorent les conditions de vie des populations, en même temps qu'ils contribuent plus largement à l'essor de l'économie des pays africains. Malgré les énormes efforts déployés pour étendre les bénéfices des projets à tous, il arrive que des populations subissent un préjudice lié à ces projets. Dans ce cas, ils peuvent avoir recours à nous et soumettre leur plainte, qui sera traitée conformément aux procédures du Mécanisme indépendant d'inspection (MII) que nous gérons ".

Encore faut-il que le MII soit mieux connu. C'est pourquoi l'Unité de vérification de la conformité et de médiation de la BAD organise une série d'activités de vulgarisation destinées à faire connaitre le MII, son rôle et son importance. Elle travaille aussi à mettre en place des cadres de collaboration avec les acteurs concernés, de sorte que les préoccupations des populations ayant subi un préjudice soient bien prises en compte.

L'obligation de rendre compte, la revue de conformité et les approches de résolution des problèmes liés aux plaintes ponctueront donc les deux jours de l'atelier, animé par des experts de la Banque, pour sensibiliser les participants à ces enjeux. Les besoins en information/formation sur la médiation en matière de résolution des différends et autres questions litigieuses seront aussi à l'ordre du jour. Enfin, l'atelier devrait déboucher sur la définition d'un cadre de collaboration entre CRMU et les cellules d'exécution de projet au Burkina Faso d'une part, et entre CRMU et les organisations de la société civile en matière de vérification de la conformité, de médiation et de facilitation de projets, d'autre part.

Cet atelier de Ouagadougou est le premier d'une série d'ateliers du même type qui auront lieu au cours de l'année 2016. Un atelier similaire avait déjà été organisé par CRMU à Tunis, les 14 et 15 décembre 2015. Cette rencontre avait vu la participation d'une soixantaine de personnes en provenance de quatre pays d'Afrique du Nord - Maroc, Tunisie, Égypte et Mauritanie.

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