Rapport de la BAD - La moitié des pays d'Afrique donnent la priorité aux solutions d'ordre climatique dans leurs plans nationaux de développement

Enfants africains posant devant un panneau solaire.
22 Mars 2016
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

La BAD vient de lancer Financing Change: the AfDB and CIF for a Climate-Smart Africa (« Financer le changement : la BAD et les FIC pour une Afrique ingénieuse au plan climatique », ndlr), son rapport annuel 2015 sur le portefeuille des Fonds d’investissements climatiques (FIC) dont elle a la gestion.

Fin 2015, indique le rapport, 27 pays africains – soit la moitié de l’Afrique – s’étaient d’ores et déjà engagés dans divers volets de solutions au changement climatique, grâce au portefeuille de Fonds d’investissement climatiques (FIC) que soutient la BAD. La nouvelle est d’importance et s’inscrit dans le droit fil de l’objectif ambitieux de la Banque qui entend tripler d’ici à 2020 ses financements d’initiatives en faveur du climat en Afrique.

« Depuis le Sommet sur le climat qui s’est tenu à Paris en décembre dernier, l’architecture mondiale de la finance climatique est entrée dans une nouvelle ère », souligne Kurt Lonsway, directeur de la division de l’environnement et du changement climatique de la BAD et coordonnateur des FIC. « Conformément aux engagements pris au niveau international, la Banque est elle-même en pleine mutation sous la direction d’Akinwumi Adesina, notre nouveau président depuis septembre 2015 ; et notre travail continu avec les pays à travers les FIC a été capital pour ouvrir une voie nouvelle vers un soutien efficace pour un développement ingénieux face au changement climatique. Grâce à notre travail dans le cadre des FIC, nous avons aidé des pays africains pauvres et à revenu intermédiaire à redéfinir leur approche du développement économique et social, au moyen de programmes et de projets qui, non seulement reposent sur des solutions climatiques, mais qui sont aussi viables financièrement, qui contribuent au changement des marchés, qui impliquent un large éventail de parties prenantes et qui ont une dimension de durabilité à long terme. C’est, selon nous, un changement crucial pour l’avenir, non seulement pour notre continent, mais aussi pour toute la planète ».

Le rapport revient sur les trois développements qui, durant 2015, ont permis de catalyser la progression du portefeuille.

Tout d’abord, à la fin décembre 2115, la moitié des 54 pays du continent avait accepté de participer à un total de 39 projets pilotes dans le cadre des FIC –  certains s’engageant dans des projets pilotes de plusieurs programmes des FIC. À ce jour, 5 pays à revenu intermédiaire et une région sont investis dans des projets pilotes en faveur des énergies renouvelables ; 11 pays riches en forêts mènent des projets pilotes destinés à établir des secteurs forestiers durables ; 9 pays vulnérables au changement climatique sont engagés dans des programmes de résilience ; et 14 pays à revenu faible sont investis dans la transformation des énergies renouvelables.

Deuxièmement, face aux nombreux programmes des FIC et au flux croissant de sources de finance climatique, les pays cherchent à créer des synergies entre programmes et une collaboration transfrontalière. Le rapport cite pour exemple l’Ouganda et le Rwanda, où conjuguer les missions des programmes forestier et de résilience climatique des FIC a permis de détecter des problèmes communs aux deux programmes, comme les facteurs de déforestation et de gestion des paysages. Ce qui permet aux plans d’investissement des FIC qui en résultent de pouvoir envisager toute la chaîne de valeur. En outre, certains pays cherchent également à travailler avec des partenaires au développement et d’autres fonds, tels que le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), pour s’assurer que les projets d’investissement incluent des programmes à même d’être financés par différentes sources.

Enfin, le rapport démontre l’importance qu’a le portefeuille pour renforcer les efforts de développement institutionnels de la BAD, en enrichissant son portefeuille de base. Le modèle unique de travail des FIC a aidé à ouvrir la voie à des approches novatrices et permis à la BAD de réorienter son appui à l’Afrique d’une manière adaptée au changement climatique.

Au nombre des résultats escomptés, mentionnés dans le rapport, figurent :

  •  2,13 millions de tonnes d’émissions de CO2 évitées par an – dans le cadre des projets approuvés par le Fonds des technologies propres (CTF) ;
  • une hausse annuelle significative de production d’électricité issue des énergies renouvelables – dans le cadre des projets pilotes du Programme pour la valorisation à grande échelle des énergies renouvelables (SREP) ;
  •  une mesure de l’équilibre entre les sexes – dans le cadre des projets approuvés par le Programme pilote pour la résilience climatique (PPCR) ;
  •  204 000 hectares de forêt gérés de manière durable au Burkina Faso – dans le cadre du Fonds d’investissement forestier (FIP).

 À propos des Fonds d’investissement climatique (FIC)

 Établis en 2008, pour être  l’un des plus importants instruments à procédure accélérée de financement de la lutte contre le changement climatique au monde, les FIC, dotés d’une enveloppe de 8,3 milliards de dollars EU, accorde aux pays en développement des subventions, des prêts consentis à des conditions préférentielles, des instruments d’atténuation des risques et des fonds qui mobilisent un financement important auprès du secteur privé, des Banques multilatérales de développement (BMD) et d’autres sources. Cinq BMD – la Banque africaine de développement (BAD), la Banque asiatique de développement (BAsD), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque interaméricaine de développement (BID) et le Groupe de la Banque mondiale (BM) – mettent en œuvre des projets et des programmes financés par les FIC.

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