Dar es Salaam, Tanzanie — La Banque africaine de développement (BAD) et la Facilité africaine de l'eau (FAE) participeront à la 6e Semaine africaine de l'eau (SAE-6), qui se tiendra du 18 au 22 juillet 2016 au Julius Nyerere International Convention Centre, à Dar es-Salaam, en Tanzanie.
La BAD dévoilera, le 20 juillet 2016, une étude indépendante mettant en lumière les performances de quatre pays (Burkina Faso, République démocratique du Congo, Malawi et Rwanda) en matière d'eau potable et d'assainissement en milieu rural au cours des dix dernières années.
Contexte
En 2003, l'Initiative panafricaine pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement en milieu rural (IAEAR) a été lancée avec l'objectif de réduire la pauvreté en accélérant l'accès à l'approvisionnement en eau et à l'assainissement en milieu rural en Afrique. La Banque africaine de développement a commandé un examen externe de l'IAEAR et le Fonds fiduciaire de l'IAEAR (IAEAR TF), en vue d'élaborer sur la base de ses conclusions un nouveau plan stratégique 2016-2025 pour l'IAEAR et IAEAR TF.
Cette consultation publique aura lieu après que le consultant - Niras-Indevelop - aura visité quatre pays IAEAR (Burkina Faso, République démocratique du Congo, Malawi et Rwanda) et conduit une série d'analyses. Elle réunira les parties prenantes clés de l'IAEAR pour les informer sur les premières conclusions de cette évaluation externe, dessiner les prochaines étapes du développement de la stratégie IAEAR ainsi que pour solliciter les premières réactions et suggestions sur les options stratégiques pour l'IAEAR.
En jetant un regard rétrospectif sur ces dix dernières années, le fonds fiduciaire de l'IAEAR - fort des contributions financières importantes du Burkina Faso, du Canada, du Danemark, de la France, de l'Italie, des Pays-Bas et de la Suisse - a apporté son soutien à plus de 49 projets dans 33 pays africains. Compte tenu des redoutables défis auxquels est confronté le monde rural - avec 80% des personnes privées d'eau potable et d'assainissement adéquat vivant dans les zones rurales -, quelle devrait être la réponse de l'IAEAR, afin de continuer à contribuer de manière encore plus significative à la réalisation de la Vision africaine de l'eau et des objectifs de développement durable ?
À propos de la Semaine africaine de l'eau
La Semaine africaine de l'eau (SAE)est convoquée par le Conseil des ministres africains de l'eau (AMCOW) en collaboration avec la Commission de l'Union africaine et est organisée avec d'autres partenaires au développement, avec l'appui de la BAD et de la FAE. La conférence est une rencontre de haut niveau politique, réunissant près de 1 000 participants. Gouvernements, institutions régionales, partenaires internationaux, secteur privé, communauté scientifique, société civile et médias seront présents à ce rendez-vous. Ils chercheront ensemble les solutions à la problématique de l'eau de l'assainissement en Afrique.
La SAE se tient tous les deux ans. Cette régularité voulue par l'AMCOW vise à institutionnaliser la SAE comme vecteur de synergies pour la réalisation d'un triple objectif : l'Objectif de développement durable (ODD) relatif à la sécurité de l'eau et à l'assainissement à l'horizon 2030, la Vision africaine de l'eau 2025 et l'Agenda 2063.
Le thème de la SAE est «la Réalisation des ODD à travers la sécurité de l'eau et l'assainissement». C'est le premier évènement après l'adoption des ODD. Le choix du thème est assez évocateur. Il permet de mettre en synergie les ODD et l'importance des ressources en eau et la gestion de l'assainissement. Il représente aussi le désir du continent de mettre en œuvre des engagements et des plans avec des actions concrètes. Il met en évidence la résolution imperturbable de l'Afrique de réaliser l'Agenda 2063, la stratégie globale du continent d'optimiser l'utilisation des ressources de l'Afrique au profit de tous.
Résultats attendus
Le résultat principal de la 6e Semaine africaine de l'eau sera d'avoir une feuille de route pour développer un plan d'action compréhensif pour l'Afrique qui vise la traduction immédiate des engagements de haut niveau (y compris la Déclaration N'gor sur la sécurité de l'eau et l'assainissement) en plan de mise en œuvre aux niveaux national, sous-régional et continental. Ceci conduirait au développement de politiques appropriées, d'actions concrètes avec une forte motivation de mise en œuvre et à l'augmentation de l'investissement à divers niveaux. Les programmes de mise en œuvre de ces plans contribueront à la réduction de la pauvreté, à l'amélioration de la santé, au développement socioéconomique et à la croissance en Afrique.