Le Groupe de travail de l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique sur la gestion de l'éducation et l'appui aux politiques (ADEA GTGEAP) et le Forum des éducatrices africaines (FAWE) sont à la recherche d'idées et de programmes/projets/d'activités innovants et évolutifs qui peuvent/ont réussi à améliorer l'enseignement secondaire pour les filles en Afrique. Le défi se déroulera du 25 octobre au 25 décembre 2016. Les candidats auront la chance de remporter un prix en espèces d'un montant de 1.000 dollars EU.
Cette initiative est conforme aux aspirations des Objectifs du développement durable (ODD) N° 4 et 5 de l'Agenda 2030, qui visent respectivement à « Assurer l'accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d'égalité, et promouvoir les possibilités d'apprentissage tout au long de la vie » et à « Parvenir à l'égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles ». Cette initiative fait suite à une compétition relative à des histoires sur les Changements les plus significatifs réalisée tout récemment par l'ADEA et le FAWE et s'inscrit dans la droite ligne de la contribution de l'ADEA visant à faciliter la transformation de l'éducation et de la formation pour conduire le développement accéléré et durable de l'Afrique et la mission du FAWE visant à promouvoir l'équité et l'égalité des genres dans le secteur de l'éducation en Afrique.
En particulier, le défi vise, à fournir une plateforme d'identification de modèles de réussites possibles dans l'accélération de l'éducation des filles au niveau de l'enseignement secondaire, ainsi que des programmes ou projets qui peuvent être reproduits ou mis à l'échelle pour offrir aux filles un accès à une éducation de qualité à travers le continent. Il vise également à fournir un recueil de meilleures pratiques en matière d'égalité des genre dans le secteur de l'éducation et de la formation.
L'éducation des filles présente d'énormes avantages économiques et sociaux. Ces avantages se reflètent bien dans la réduction des taux de fécondité des femmes ; l'amélioration des taux de mortalité infantile ; la lutte contre les mariages précoces ; l'accroissement des futurs revenus (10 à 20%) ; la meilleure connaissance du VIH/Sida et des pratiques sexuelles sans risques ; la réduction de la vulnérabilité à la violence à caractère sexiste et à la traite des êtres humains ; l'amélioration de la nutrition et de la santé, ainsi que l'augmentation de la participation à la vie civique et politique, entre autres bénéfices. Ces avantages sont particulièrement élevés dans les pays en développement. Chaque année supplémentaire de scolarisation augmente la croissance de 0,58% par an et selon le Rapport 2011 du Groupe de la Banque mondiale « Le dividende produit par les filles », par l'augmentation de l'enseignement secondaire pour les filles de 1% se traduit par un accroissement du revenu annuel de 0,3% par habitant.
Des innovations au niveau secondaire sont particulièrement pertinentes pour l'après 2015 étant donné que les objectifs de l'Éducation pour tous (EPT) et les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) sur l'égalité des genres n'ont pas été atteints, en particulier au niveau secondaire. De toute évidence, l'augmentation des investissements dans le développement du capital humain, en particulier celui des femmes, à travers l'éducation devrait être une priorité absolue pour les pays qui cherchent à accroître à la fois leurs indices de développement économique et humain. Dans de nombreux cas, les complexités des préjugés sexistes et des croyances et pratiques culturelles nécessitent une adaptation de plusieurs stratégies et innovations uniques et perturbatrices.[1]
Méthodologie
Le défi utilisera non seulement les médias traditionnels, mais également les technologies de l'information et de la communication (TIC) et les réseaux sociaux pour atteindre un public plus large. Une page web interactive a même été développée afin de permettre à tous et partout dans le monde de publier en ligne leurs technologies/initiatives/solutions sensibles à la problématique du genre et de recevoir des questions et commentaires constructifs sur des éléments qui en font une meilleure pratique ou une réussite. Veuillez visiter le site http://www.adeanet.org/openchallenge pour prendre connaissance des directives relatives aux candidatures. Les meilleures candidatures seront choisies par « l'open challenge community » par le biais d'un système de vote en ligne. Une fois cette étape achevée, un recueil de meilleures pratiques sur la promotion de l'éducation des filles au niveau secondaire sera élaboré, diffusé et largement médiatisé.
Résultat attendu
L'objectif ultime est de disposer d'un référentiel de connaissances sur les technologies/initiatives/solutions collaboratives sur les inégalités entre les sexes dans le secteur de l'éducation- et de la formation. Cela pourrait également fournir une référence des meilleures pratiques sur la promotion de l'enseignement secondaire pour les filles. Idéalement, il contribuera également à une culture itérative dans le travail de développement en Afrique où les interventions éventuelles s'inspirent d'initiatives antérieures réussies, renforçant ainsi la mise en œuvre de programmes encore plus performants.
Contacts médias
Stefano De Cupis, Chargé supérieur de la communication, ADEA, s.decupis@afdb.org, Tél : (+225) 20 26 42 61
M. Makha Ndao, Coordonnateur, ADEA GTGEAP, m.ndao@afdb,org, Tél : (+263) 47 76 115
Mme Daphne Nawa Chimuka, Spécialiste des réseaux, FAWE, DChimuka@fawe.org, Tél : (+260) 97 84 80 255
Assistance :
Pour obtenir toute assistance technique concernant la candidature, veuillez-nous envoyer un courriel aux adresses suivantes : s.dzinoreva@adeanet.org et m.razafimahatratra@afdb.org
L'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA) est un forum de dialogue politique, composé de tous les 54 ministres de l'Education en Afrique. Créée en 1988 à l'instigation de la Banque mondiale, elle est devenue une institution panafricaine basée au sein de la Banque africaine de développement (BAD). Depuis sa création, elle a mis en œuvre des processus qui ont eu un impact profond sur l'élaboration des politiques en Afrique à travers le dialogue politique fondé sur des preuves, le renforcement des capacités, le plaidoyer et la mise en réseau. Le travail de l'ADEA s'est élargi pour mettre davantage l'accent sur le développement des talents et le renforcement des compétences dans tous les sous-secteurs de l'éducation. Elle envisage un « système d'éducation et de formation de haute qualité en Afrique qui est orientée vers la promotion des connaissances et compétences critiques pour le développement accéléré et durable en Afrique ». http://www.adeanet.org
A propos du FAWE :
Le Forum des éducatrices africaines (FAWE) - un groupe de travail gradué de l'ADEA - est une organisation non gouvernementale panafricaine œuvrant dans 33 pays africains afin d'autonomiser les filles et les femmes à travers l'éducation sensible au genre. Le FAWE a été fondé en 1992 par cinq femmes africaines ministres de l'Education et il a été créé sur la ferme conviction que les femmes aux postes de décision disposent du potentiel nécessaire pour faire une différence significative. Le FAWE travaille en collaboration avec les communautés, les écoles, la société civile, les organisations non gouvernementales et ministères pour réaliser l'équité et l'égalité des genres dans le secteur de l'éducation par des programmes ciblés. Grâce à son travail, il influence la politique gouvernementale, sensibilise le public, démontre les meilleures pratiques dans le domaine de l'éducation grâce à des modèles efficaces et encourage l'adoption de ces modèles par les gouvernements et les établissements d'enseignement. http://www.fawe.org
[1] Issa Davies, 2009, Éducation des filles en Sierra Leone, "I am so proud of it", UNICEF http://www.unicef.org/wcaro/4501_5183.html